An open access multilingual discovery tool with book data from 1531 to 2022 and ebooks before 1937. Un outil de découverte multilingue en libre accès offrant une bibliographie de livres publiés entre 1531 et 2022 et des livres numériques datant d'avant 1937.
L’Inde, puissance émergeante du monde actuel, fascine et séduit. Pour mieux la comprendre, ce guide propose une synthèse originale de l’histoire et de la civilisation du pays. Pour chaque période, il dégage : les événements politiques, les caractéristiques religieuses, les grands aspects de la vie économique et sociale et les principales réalisations culturelles. Pédagogique, clair et vivant, il constitue un outil pratique de découverte, pour s’instruire, rêver au voyage. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782212547696
BROCQUET, Sylvain, La Geste de Rāma: Poème à double sens de Sandhyākaranandin, Pondicherry: Institut français de Pondichéry and École Française d’Extrême-Orient, 2010, 523pp.
The Rāmacaritam by Sandhyākaranandin, a narrative poem of 215 stanzas, is a perfect example of poetry with two meanings: by constant use of śleṣa, it summarizes the plot of the Rāmāyaṇa and relates the recovery of Eastern Bengal during the eleventh century AD by Rāmapāla, a ruler of the Pāla dynasty. The last chapter deals with the succession of the epic hero and of the historical king. Some thirty stanzas add a third meaning, of theological character, to the two main ones. This book provides the transliterated Sanskrit text, a separate translation of each meaning, and a close analysis of polysemous sequences. The introduction discusses the literary and historical context and the linguistic and rhetorical devices which generate polysemy.
[AN/AR]
La Geste de Rāma de Sandhyākaranandin, poème narratif de 215 strophes, est un parfait exemple de poème à double sens qui, recourant de manière systématique au śleṣa, résume le Rāmāyaṇa tout en relatant la reconquête du Bengale Oriental au XIème siècle par Rāmapāla, souverain de la dynastie Pāla. Le dernier chapitre déborde la geste guerrière pour évoquer la succession du héros épique et celle du roi historique. Une trentaine de strophes superposent aux deux significations principales une troisième signification théologique. Le présent ouvrage comporte le texte sanskrit translittéré, une traduction séparée de chacune des significations, et une analyse des séquences à sens multiples. Une introduction éclaire d’abord le contexte historique et littéraire, puis les ressorts linguistiques et rhétoriques de l’ambiguïté sémantique.
[AN/AR] ISBN: 9788184701746
DA LAGE, Nina and Olivier DA LAGE, L’Inde de A à Z, Brussels, Versailles and Paris: RFI, 2010, 237 pp.
Comme tous les titres de la collection, ce livre présente un pays à travers plus d’une centaine d’entrées qui le décrivent sous les angles les plus divers. Au fil des pages, nous découvrons de multiples facettes de l’Inde. Ses communautés humaines: Bouddhistes, Hindous, Intouchables, Musulmans, Sikhs… Sa culture: Bollywood, Fêtes, Littérature, Musique, Mythologie… Son économie: Agriculture, Automobile, Energie, Informatique, Tata… Sa géopolitique et ses relations extérieures: Afrique, Bangladesh, Cachemire, Chine, Europe… Son histoire: Gandhi, Indépendance, Nehru (dynastie), Terrorisme… Ses lieux: Bombay, Calcutta, Delhi, Kerala, Taj Mahal… Sa vie politique et sociale: Bureaucratie, Castes, Corruption, Laïcité, Langues… Sa vie quotidienne: Argent, Clubs, Education, Femmes, Médecine, Nourriture, Sexualité… Autant de personnages, lieux et sujets qui donnent à voir le kaléidoscope d’une Inde sûre d’elle-même, entrée de plain-pied dans la mondialisation. Ce guide, qui ne craint jamais d’aller à l’encontre des idées reçues, est, comme les autres titres de la collection, une invitation au voyage, une incitation à aller à la rencontre d’autres populations. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782874950391
DELOCHE, Jean, Pierre Sonnerat, Nouveau Voyage aux Indes Orientales (1786-1813), Pondicherry: Institut français de Pondichéry and École Française d’Extrême-Orient, 2010, 377 pp. Institut français de Pondichéry and openedition.org
Dans ce Nouveau Voyage aux Indes orientales, commencé en 1786 et terminé en 1813, Sonnerat se propose d’offrir au public les renseignements qu’il a glanés pendant ses années de pérégrinations et de recherches à l’intérieur de ce pays et ainsi de rassembler les connaissances des Européens sur l’Inde de son temps. Éveilleur d’idées, il apporte sa contribution à l’histoire naturelle et ouvre les voies à la géographie physique (morphologie, climatologie, étude des sols, hydrographie) et à la géographie humaine. De cette façon il montre les rapports de l’homme indien avec les conditions du milieu dans lesquelles il se trouve et en étudiant les ressources agricoles, industrielles et commerciales des régions qu’il habite et du parti qu’il en a tiré. Le manuscrit de ce texte, dont on avait perdu la trace depuis 1816, a été retrouvé récemment en Australie à la bibliothèque Mitchell de Sydney [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9791036534058
HAUDRÈRE, Philippe, and Gérard LE BOUËDEC, Les Compagnies des Indes, Rennes: Ouest-France, 2010, 143 pp.
Ce livre sur les Compagnies des Indes constitue une première par son texte original et sa très riche iconographie. Avec le souci de faire comprendre l’organisation et le fonctionnement des compagnies qui avaient le monopole du commerce de l’océan Indien, les auteurs proposent aux lecteurs de découvrir toutes les étapes d’un voyage au long cours, depuis la construction des navires et leur armement à Lorient, la traversée de l’Atlantique et de l’océan Indien vers les comptoirs jusqu’au retour et aux ventes des soies, cotons, thés, cafés, poivres et porcelaines à Nantes puis à Lorient.
Ce commerce de l’océan Indien est à l’origine de la fortune de Lorient. Ville-entreprise, à l’avenir incertain, elle vit au rythme des pulsations du commerce colonial, des départs, des retours, des ventes. Véritable sas dans lequel s’engouffrent les gens de mer, les négociants, les marchandises, les millions de livres, elle offre une société originale où la vie culturelle et les formes de sociabilité ont pu s’épanouir. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782737328855
JUMEL, Chantal, Kolam Kalam: peintures rituelles éphémères de l’Inde du Sud, Paris: Geuthner, 2010, 316 pp and one DVD.
En Inde du Sud, écrire ou dessiner sur le sol avec de la farine de riz ou des couleurs végétales et minérales s’appelle kôlam au Tamil-Nadu et kalam au Kérala. Ces deux régions déclinent la peinture éphémère selon deux modes distincts : une activité féminine quotidienne et domestique au pays tamoul et une activité occasionnelle, exécutée pour des rites précis et affaire de spécialistes masculins, au Kérala. Ce livre se veut une contribution au patrimoine graphique de l’Inde où la retenue linéaire croise l’opulence du trait et des matériaux. Un paysage visuel des plus originaux qui illustre simultanément les préceptes des traités d’esthétique, les mythes fondateurs hindous, les croyances locales ou les codes du monde contemporain. Loin de n’être que des images vouées à la seule contemplation, les kôlam et les kalam sont les pivots des cérémonies autour desquelles s’articulent une ou plusieurs composantes que sont la prière, la musique, le chant, la danse, le mimodrame et la possession sans oublier la médecine. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782705338336
LADRECH, Karine. Le Crâne et le glaive: Représentations de Bhairava en Inde du Sud (VIIIe-XIIIe siècles). Pondicherry: Institut français de Pondichéry and École Française d’Extrême-Orient, 2010, 467 pp.
This work is devoted to Bhairava, a fierce form of the Hindu god Śiva, and focusses on the ways in which he is represented in South Indian sculpture from the 8th to the 13th century AD. This complex and ubiquitous figure, both transgressive and a source of salvation, was accorded exceptional importance in the religion and art of medieval India. This study emphasizes his so far underestimated popularity in South India. Bhairava’s exceptionally rich and varied iconography has been examined in the light of both mythological literature (mainly the Purāṇas) and normative treatises (śilpaśāstra, āgama/tantra, dhyānaślokas, etc.). The author attempts to unveil what this deity meant for those who sculpted, contemplated and worshipped his carved representations. [AN/AR]
Le présent ouvrage est dédié à Bhairava, forme terrible du dieu hindou Śiva, tel qu’il apparaît dans la sculpture de l’Inde du Sud des VIIIe-XIIIe siècles. Cette figure complexe et omniprésente, à la fois « criminelle » et salvatrice, se vit accorder une importance exceptionnelle dans la religion et dans la sculpture de l’Inde médiévale. Ce livre met en évidence sa popularité en Inde méridionale, jusque-là sous-estimée. Son iconographie extraordinairement riche et variée est traitée à la lumière des sources mythologiques (les Purāṇas) et normatives (śilpaśāstra, āgama/tantra, recueils de dhyānaśloka, etc.). Au fil des pages, l’auteur cherche à dévoiler ce que le dieu pouvait incarner aux yeux de ceux qui ont fabriqué, contemplé et vénéré ses représentations sculptées. [AN/AR] ISBN: 9782855391021
LAFONT, Jean-Marie Les Français & Delhi, Agra, Aligarh et Sardhana, Indian Research Press, New Delhi, 2010, 178 p., 213 illustrations en couleur
This collection deals with the French who lived in India between 1550 and 1857, sharing their know-how and skills with the Indian states they served. The first volume concerns Delhi and Agra, capitals of the Mughal Empire and some principalities like Gohad, Bharatpur (Jats), Aligarh (Marathas and Sindhia), and Sardhana (Colonel and Begum Sumroo), which became independent when the empire started disintegrating in the eighteenth century. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9788183860956
Longtemps perçue comme le pays des maharajahs et des mendiants, l’Inde est désormais tombée dans un autre cliché, celui du pays émergent, de l’informatique et des délocalisations. Que retenir ? L’Inde de Mittal le magnat de l’acier, ou celle du plus grand nombre de mal nourris de la planète ? Cet ouvrage refuse de choisir. Tous ces contrastes constituent un système, celui d’un pays multiforme à considérer comme un tout. Dynamiques religieuses, mouvements sociaux, nouveaux courants artistiques et intellectuels forment le ciment d’une Inde nouvelle chérissant son passé. Qui sait qu’en 2030, quand l’Inde sera devenue plus peuplée que la Chine, elle gardera une population en majorité rurale, et ce alors même que dès aujourd’hui, Delhi ou Bombay dépassent 20 millions d’habitants ? Qui sait que les films tournés à Bombay (Bollywood) ne représentent qu’une minorité de la production cinématographique indienne ? Que la politique de discrimination positive en faveur des intouchables, des tribus, mais aussi des femmes, est parmi la plus développée du monde ? Que la littérature en anglais, régulièrement traduite en français, ne parvient pas à refléter toute la richesse des écrits en langues indiennes ? Autant d’informations que le lecteur découvrira dans ce dictionnaire qui offre une vision résolument contemporaine de « l’Inde millénaire ». [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782200352479
MARIMOUTOU-OBERLÉ, Michèle and Raymond BARTHES, Gateway to a New World: The Lazaret at La Grande Chaloupe, Pondicherry: Institut français de Pondichéry, 2010, 202 pp.
This publication is the fruit of extensive academic groundwork carried out by Michèle Marimoutou Oberlé, a doctoral student in contemporary history, who places the creation of the Lazaret on Reunion Island in its historical context. She evokes its links with the arrival of indentured labourers, mainly from India, and also examines the development of the public health control measures taken by the colonial administration in an effort to prevent the outbreak of diseases such as smallpox, cholera or plague. Formerly both a place of isolation and treatment, the Lazaret at La Grande Chaloupe is today an architectural and cultural heritage site emblematic of the story of how the island came to be peopled.
[AN/AR]
Fruit d’une recherche considérable et patiente, faite par Michèle Marimoutou Oberlé, étudiante doctorale en histoire contemporaine, cette étude présente la mise en contexte historique de la construction du lazaret à la Grande Chaloupe. Elle précise les liens qui existent entre cette institution et l’arrivée des engagés à la Réunion dont la plupart étaient originaires de l’Inde. Elle passe également sous la loupe les mesures et contrôles de santé publique effectués par l’administration coloniale pour empêcher le sévissement de maladies, telles que la variole, le choléra ou la peste. A l’époque le lazaret était un lieu de quarantaine et de prise en charge médicale, aujourd’hui c’est un site du patrimoine architectural et culturel et un haut lieu dans l’histoire du peuplement de la Réunion.
[IM/AR] ISBN: 9782908837254
2011 BOIVIN, Michel, Histoire de l’Inde, Paris: Presses universitaires de France, 2011, 128 pp.
En ce début de IIIe millénaire, l’Inde, l’une des plus anciennes civilisations du monde, a largement passé le milliard d’habitants. Elle est également le seul pays du tiers monde régi, sans interruption depuis son indépendance en 1947, par une démocratie laïque. Quel avenir peut-on espérer pour ce sous-continent, aussi puissant qu’il paraît parfois fragile ?
Michel Boivin en retrace l’histoire, depuis ses origines préhistoriques jusqu’à la formation d’une république indépendante, exemple unique au monde de la construction progressive d’une identité politique distincte du modèle de l’État-nation. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782130634744
BOMAN, Patrick, Retour en Inde, Paris: Arléa, 2011, 164 pp.
Grand voyageur, Patrick Boman compte à son actif bien des allers et retours de par le monde. Il écrit Retour en Inde après une longue absence dans un pays dont le moins qu’on puisse dire est qu’il a subi des transformations majeures – mondialisation oblige. Ce journal détaillé, de Calcutta à Bombay via Chandernagor, Bénarès et Goa, tord le cou à de nombreux clichés, sur la misère inexorable ou, au contraire, sur le trop rapide enrichissement, les délocalisations, l’informatisation, les castes, les rapports entre les différents groupes, etc. La ” plus grande démocratie du monde ” n’a pas fini de nous étonner ni de bousculer les lieux communs les plus tenaces… Sans faire appel à l’exotisme, avec érudition et humour, Patrick Boman déchiffre pour nous les mystères de l’Inde. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782869598683
CLÉMENTIN-OJHA, Catherine (Ed.). Convictions religieuses et engagement en Asie du Sud depuis 1850. Paris: École française d’Extrême-Orient, 2011, 227pp.
Cet ouvrage examine le parcours de sept personnalités d’Asie du Sud qui justifièrent leur action publique au nom de leurs convictions religieuses durant les cent soixante dernières années. Cinq d’entre elles furent marquées par les transformations de la société à l’époque coloniale : BhudevMukherji (1827-1894), ZakaUllah (1832-1910), SwamiShraddhananda (1857-1926), Muhammad Iqbal (1877-1938) et AbulAlaMaududi (1903-1979). En Inde, après l’indépendance, le rôle dévolu à la religion comme moteur de l’engagement public prit d’autres formes, comme celles que dessinent les trajectoires du fondateur de la secte hindoue Ananda Marga, ShriShriAnandamurti (1921-1990), et de l’ancien moine jaïn ShriChitrabhanu (né en 1922).
Ainsi rassemblées, ces études permettent de présenter symétriquement des formes d’engagement qu’on est peu habitué à voir se côtoyer dans un même volume parce que certaines relèvent de l’hindouisme et d’autres de l’islam ou du jaïnisme. Elles saisissent lesfaçons de penser et les attitudes des personnalités concernées en accordant une place de choix aux récits de vie et aux témoignages. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782855391458
DELOCHE, Jean, A Study in Nayaka-Period Social Life: Tiruppudaimarudur Paintings and Carvings, Pondicherry: Institut français de Pondichéry and École Française d’Extrême-Orient, 2011, 343 pp.
The carvings and paintings of Tiruppudaimarudur bring flesh and blood to the dry bones of the published histories of the Madurai Nayakas. In an extraordinarily lively manner, they show us the culture and socio-economic life of almost every part of society, from the king to the common man. They are, as it were, the photographs of the era. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9788184701876
NICOLAS, Brigitte (ed), Mémoires d’éléphant, exposition, musée de la Compagnie des Indes, citadelle de Port-Louis, juin – décembre 2011; catalogue d’exposition, Lorient: Ville de Lorient, 2011, 50 pp.
SARAVAYA, Gloria. Promenades d’un enfant solitaire. Paris: Mon Petite Éditeur, 94pp.
Gloria Saravaya promène son regard et découvre ces petits riens qui parlent. Ils savent converser, vous mener vers ce centre incandescent de l’âme où Dieu réside. Ces textes sont autant de parcours du langage intime qui relie le fini à l’infini. Conversation, communication, contemplation, êtres et choses nous aident à communier dans le silence. Le regard du silence est ainsi une vive flamme qui brûle de désir, du désir de lire, d’écrire. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782748366723
TINGUELY, Frédéric, Le Fakir et le Taj Mahal. L’Inde au prisme des voyageurs français du XVII e siècle, Geneva: BGE, 2011, 54 pp.
Au milieu du XVIIe siècle, les lecteurs français n’ont encore de l’Inde qu’une connaissance bien vague. Mais ce déficit d’information est bientôt comblé par trois voyageurs hors du commun : François Bernier, Jean-Baptiste Tavernier et Jean Thévenot. Leurs relations, qui connaissent une diffusion européenne, brossent un tableau de l’Inde fondé sur un contraste saisissant entre la ” barbarie ” des pratiques hindoues et l’extrême raffinement de la culture moghole. Par le texte et par l’image, des jeux d’opposition s’y dessinent entre le dénuement des fakirs et les splendeurs du Taj Mahal, l’horreur du sacrifice des veuves et les fastes de la cour impériale, selon un balancement qui n’exclut pas l’harmonie d’ensemble. Luxueusement illustré, le présent ouvrage s’applique à décrypter quelques-unes de ces représentations qui ont durablement marqué la vision occidentale de l’Inde. [Remarques de l’éditeur] Full details of the publisher: La Bacconière Arts, Genève: Bibliothèque de Geneve. ISBN: 9782940462018
2012 BOIVIN, Michel. Le Soufisme antinomien dans le sous-continent indien. La ‘l Shahbâz Qalandar et son héritage — XIIIe-XXe siècle. Paris: Les éditions du cerf, 2012, 240pp.
Le soufisme antinomien réunit des traditions mystiques de l’islam qui entendaient protester contre l’institutionnalisation des grandes confréries soufies, ainsi que la collusion de leurs chefs avec le pouvoir politique. Depuis son arrivée au XIIIe siècle dans le sous-continent indien, la Qalandariyya était par exemple connue pour ses provocations. Les qalandars vivaient à l’écart de la société et ils faisaient de la transgression un mode d’accès privilégié à Dieu. Leur approche se caractérisait également par l’incorporation de répertoires culturels locaux à leur pratique religieuse. La Qalandariyya fut rapidement « normalisée » par les grandes confréries soufies du sous-continent indien, mais le caractère transgressif survit encore dans la poésie qu’ils ont laissée, ainsi que dans leurs rituels comme l’enivrement mystique ou la danse extatique. Les soufis antinomiens placent toujours le renoncement et l’errance au centre de leur vie spirituelle. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782204097505
CLÉMENT, Catherine, La Reine des cipayes, Paris: Seuil, 2012, 381 pp.
In the French literary representation of the Revolt of 1857, the most favoured figure after Nana Sahib is Lakshmi Bai, the queen of Jhansi. La Reine de cipayes is the fictional account of the life of this Indian warrior queen ruling the free kingdom of Jhansi. Karl Marx and Friedrich Engels appear as characters in three chapters of her novel. In the 1850s, the duo were working as London correspondent for the American newspaper the New-York Daily Tribune and dispatched a series of articles on the Revolt. In her bibliographical remarks at the end of the book, Catherine Clément discusses books and articles related to the Great Revolt in general and the Queen of Jhansi in particular. However, La femme sacrée (1984), a lesser-known but significant novel by Michel de Grèce on the life of the Queen of Jhansi, is conspicuous by its absence. Catherine Clement’s novel presents the little Manu (as the queen is affectionately named in her family) as a ‘tomboy’ and later as ‘the queen of the Amazons’. Besides Mandar, there are also other female warriors in the novel: Kashi, Motibai and Soundar. Motibai is a courtesan who swears to fight against the English until death, and Soundar, whose 10-year-old son is hanged by the English, is a young dalit peasant. The queen appears here primarily as an icon of liberation and androgyny challenging sexist stereotypes.
[SK]
La représentation littéraire française de la Révolte de 1857, la figure la plus privilégiée après Nana Sahib est Lakshmi Baï, la reine de Jhansi. La Reine de cipayes est la mise en récit de la vie de cette reine guerrière indienne dirigeant le royaume libre de Jhansi. La romancière fait parler, dans trois chapitres de son roman, Karl Marx et Friedrich Engels. Il faut se rappeler que le duo exerçait durant les années de 1850 les fonctions de correspondant de Londres pour le journal américain le New-York Daily Tribune et ont consacré une série d’articles à la Révolte. Dans ses commentaires bibliographiques placés en fin d’ouvrage, Catherine Clément discute des documents se rapportant à la Grande Révolte en général et à la reine de Jhansi en particulier. Cependant, La femme sacrée (1984), un roman méconnu mais significatif de Michel de Grèce sur la vie de la reine de Jhansi, y brille par son absence. Le roman de Catherine Clément, présente la petite Manu (la reine affectueusement appelée dans sa famille) comme « garçon manqué » et plus tard comme « la reine des amazones ». À part Mandar, il y a aussi d’autres femmes guerrières dans le roman : Kashi, Motibaï et Soundar. Motibaï est une courtisane qui jure de se battre contre les Anglais jusqu’à la mort et Soundar dont le fils de 10 ans est pendu par les Anglais, est une jeune paysanne de basse caste. La reine apparaît ici principalement comme icône de la libération et de l’androgynie reniant les stéréotypes sexistes. [SK] ISBN: 9782021026511
COLAS, Gérard. Penser l’icône en Inde ancienne. Paris: Brepols Publishers, 2012, 210pp.
L’icône prit une importance croissante dans les religions indiennes dès avant l’ère chrétienne, qu’il s’agisse du védisme tardif, de l’hindouisme, du bouddhisme ou du jaïnisme. Si les spéculations philosophiques l’ignorèrent largement jusqu’au XIIe siècle de notre ère environ, l’icône fut depuis une époque ancienne l’objet de débats dans une civilisation qui était encline aux discussions critiques.
La société harappéenne (vallée de l’Indus, vers 2500-1800 av. J.-C.) connaissait un iconisme qui est aujourd’hui d’une interprétation difficile. Le védisme ancien, qui lui succéda, associe les dieux non à des représentations plastiques, mais à leur révélation par la parole du Veda. Les milieux qui se réclament du védisme pourraient avoir connu une sorte de crise de conscience iconologique du IVe au IIe siècle avant notre ère environ. L’icône matérielle devint progressivement l’objet d’un consensus social, en dépit des réserves, du scepticisme, voire des critiques que l’on émit à son égard dans certains cercles. Elle remplit ainsi un rôle unificateur analogue à celui qu’eurent dans l’Europe médiévale des concepts comme celui de Dieu.
Cet ouvrage, qui ne traite pas d’histoire de l’art, examine la pensée fragmentaire de l’icône en Inde ancienne jusqu’au XIIe siècle : parfois conçue comme étant un être vivant ou un sujet juridique, parfois suscitant des résistances théoriques (notamment dans le bouddhisme ancien, en contraste avec la relique), inscrite dans le réseau des signes divinatoires favorables, emplie de conscience divine au moyen du rite, l’icône est restée – jusqu’à nos jours d’ailleurs – une composante majeure de la société indienne. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782503545387
LAFONT, Jean-Marie, Les Français au service du Maharaja Ranjit Singh, catalogue de l’exposition sur le Général Allard et le Maharaja Rajit Singh, Saint-Tropez: [n.pub], 2012, 64 pp.
SWEETMAN, Will and R. ILAKKUVAN, Bibliotheca Malabarica: Bartholomäus Ziegenbalg’s Tamil Library, Pondicherry: Institut français de Pondichéry and École Française d’Extrême-Orient, 2012, 153 pp.
The Bibliotheca Malabarica is an annotated catalogue of Tamil manuscripts collected by the missionary Bartholomäus Ziegenbalg during his first two years in India (1706–1708). The third section of this catalogue, consisting of 119 entries covering works of Hindu and Jaina provenance, provides a fascinating insight into Tamil literary works in wide circulation on the eve of colonialism. The introduction assesses the character of Ziegenbalg’s library in the context of the sources from which he obtained manuscripts. Annotations by translator Will Sweetman identify the works and comment on Ziegenbalg’s view of them, including for the first time the Tirikāla cakkaram which was formative for Ziegenbalg’s view of Hinduism. [AN/ARM]
La Bibliotheca Malabarica est un catalogue annoté de la bibliothèque de manuscrits tamouls collectés par le missionaire Bartholomäus Ziegenbalg pendant ses deux premières années en Inde (1706–1708). La troisième section, qui comprend 119 entrées incluant des ouvrages d’obédience hindoue et jaïne, offre un aperçu fascinant des ouvrages de la littérature tamoule en circulation à la veille du colonialisme. L’introduction évalue le caractère de la bibliothèque de Ziegenbalg dans le contexte des sources desquelles il a obtenu ses manuscrits. Des notes par le traducteur Will Sweetman identifient les ouvrages de la collection et commentent le point de vue de Ziegenbalg sur ceux-ci, y compris le Tirikāla cakkaram, texte qui contribua fortement à la formation du point de vue de Ziegenbalg sur l’hindouisme. [AN/ARM] ISBN: 9782855391274
2013 ADICÉAM-DIXIT, Laurent. Contes aux parfums d’une Inde sacrée; illustrations, Sabrina Hamiche. [Le Coudray-Macouard] : Feuillage, 2013, 172pp.
Au cours d’un siècle inconnu du temps, à une date dont on ne sait les chiffres et à une heure où les aiguilles sont incertaines, naît au plus profond d’une Inde savoureuse, un être prénommé Sharuk. Un soir de lune de safran, après une bonne journée de travail, son papa allume comme un rituel un bâton d’encens…
Cet extrait fait partie de ce recueil avec 19 autres contes illustrés merveilleusement par Sabrina Hamiche. Ces contes fascinants plongeront petits et grands dans une Inde mystique aux charmes d’antan. Des initiés nous ont transmis à travers les âges le mystère qui plane ici et au-delà. Foyer de l’une des plus vieilles civilisations du monde, l’Inde majestueuse conte sa sagesse millénaire. Véritable pivot spirituel dans un écrin de lumière, elle attise sa flamme pour éblouir votre âme. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9791091739283
BON, Bérénice and Hortense ROUANET, Frontières en Asie du sud: territoires, identités, mobilisations, Compte rendu des 15ème ateliers Jeunes Chercheurs de l’AJEI, Association Jeunes Etudes Indiennes, 2013, 28 pp AJEI
BOIVIN, Michel. L’âghâ khân et les khojah. Islam chiite et dynamiques sociales dans le sous-continent (1843-1954). Paris: Karthala, 2013, 360pp.
Ce livre montre comment l’islam peut s’adapter aux cultures locales et, inversement, comment un groupe particulier peut assimiler les nouvelles interprétations de l’islam. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782811109585
BUSQUET Gérard, A l’écoute de l’Inde: des mangroves du Bengale aux oasis du Karakoram, Paris: Transboréal, 2013, 371 pp.
De la jungle des Sundarbans à la plaine indo-gangétique, des solitudes rajpoutes et baloutches aux vallées-oasis du Karakoram, vivent en marge les ultimes dépositaires de métiers, de pratiques et de traditions séculaires. Qu’il s’agisse des pêcheurs à la loutre, des cueilleurs de miel ou des chasseurs de tigres, des gitans des eaux ou des pénitents de Shiva, des marbriers de Jaipur ou des bardes du désert, Gérard Busquet partage et raconte la vie quotidienne, courageuse mais rude, de ces communautés uniques en voie de disparition, méconnues des touristes et des élites locales occidentalisées.
Quel que soit leur cadre de vie ; âpres confins d’une beauté stupéfiante ou environnement urbain dégradé, fertiles rizières ou forêts luxuriantes, leur monde parfois cruel est empreint de solidarité, de résilience et de dignité. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782361570545
CARU, Vanessa. Des toits sur la grève. Le logement des travailleurs et la question sociale à Bombay (1850-1950). Paris: Armand Colin, 2013, 432pp.
Bombay, capitale indienne de l’économie et des services, forte de 20 millions d’habitants, s’est hissée au rang de cinquième métropole mondiale. Pôle d’attraction des migrations, sa croissance s’est faite au prix de fortes inégalités, si bien qu’aujourd’hui plus de la moitié de la population de la ville vit dans des bidonvilles, sur 6 % de la superficie urbaine. Ce problème crucial n’est pas récent. La question du logement des plus pauvres a en effet émergé, dès le tournant du XXe siècle, comme une question politique majeure. Les autorités coloniales, puis le Parti du Congrès à partir des années 1930, ont choisi d’en faire l’un des principaux terrains du traitement politique de la question sociale. Réfutant une approche longtemps prédominante dans le domaine de l’histoire urbaine des mondes coloniaux, selon laquelle l’urbanisme colonial est un processus imposé par le haut, cet ouvrage démontre combien le gouvernement colonial a été perméable à l’agitation sociale, qu’il a tenté de juguler en construisant des immeubles pour loger la main-d’œuvre industrielle, jetant littéralement des toits sur la grève. L’intérêt manifesté par les autorités pour ce problème et leur intervention précoce dans cette sphère ont également contribué à l’émergence de nouveaux terrains de négociation et de confrontation entre les travailleurs et le pouvoir, et de moyens de lutte spécifiques, comme la création de syndicats de locataires des classes populaires. Fruit d’un travail mené à partir d’archives en partie inédites, cette étude apporte un éclairage nouveau sur la nature et les mécanismes de la domination coloniale, tout en complétant l’analyse des formes de mobilisation des travailleurs urbains indiens, qui s’était jusqu’alors limitée à la seule sphère du travail. Elle fournit, enfin, une perspective historique sur l’un des processus les plus marquants de la production de l’espace à Bombay, l’accaparement des ressources urbaines par les classes les plus aisées, établissant le rôle qu’y ont joué les autorités coloniales et les élites indiennes. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782200280611
DELOCHE, Jean, Ancient Fortifications of the Tamil Country as Recorded in Eighteenth-Century French Plans, Pondicherry: Institut français de Pondichéry- École Française d’Extrême-Orient, 2013, 294 pp.
Today, very few Indians know that, in the eighteenth century, the southern part of the peninsula was richly studded with fortifications, great and small, as most of them were dismantled by the British at the beginning of the nineteenth century. These strongholds, some of which had considerable administrative or political importance, were once crowded with large bodies of troops and resounded to the blaring noise of the guns; now they are completely abandoned and silent. In addition to this, temples, edifices dedicated to the service of gods, were also used as forts, though no vestiges of military structures are found around their enclosures today. Fortunately, eighteenth-century French engineers have drawn the plans of several of these defence works. These magnificent watercolour plans preserved in the French Archives are presented here: they illustrate, in an extraordinarily precise and explicit manner, the technological level of the South Indian fortifications and enable us to comprehend the role they played in the life of the Tamil Country. [AN/AR]
Aujourd’hui, peu d’Indiens savent qu’au XVIIIe siècle le Sud de la péninsule était émaillé de forteresses, petites et grandes, car elles ont presque toutes été démantelées par les Anglais au début du XIXe siècle. Ces centres fortifiés qui, pour la plupart, avaient une importance administrative et politique considérable, étaient alors peuplés d’énormes corps de troupes dont la vie était rythmée par le bruit des canons : ils sont maintenant complètement abandonnés et silencieux. Les grands temples du Sud, pourtant dédiés au culte divin, étaient aussi utilisés comme fortifications : il ne reste rien des constructions militaires ajoutées à leurs enceintes. Heureusement, les ingénieurs géographes français de la seconde moitié du XVIIIe siècle ont relevé les plans d’un grand nombre de ces ouvrages défensifs. Ces magnifiques plans à l’aquarelle conservés dans les archives françaises sont présentés ici : ils montrent d’une manière précise le niveau technique des fortifications de l’Inde du Sud et nous permettent de comprendre le rôle qu’elles ont joué dans la vie du pays tamoul. [AN/AR] ISBN: 9788184701937
DELOCHE, Jean, Old Mahé (1721-1817) according to Eighteenth-Century French Plans, Pondicherry, 2013, 66 pp.
Few people know the tragic fate of Old Mahé which was systematically destroyed three times by the British. Though nothing remains of the ancient settlement, it should be known that, until the middle of the 18th century, it was an urban centre of considerable importance, a Franco-Indian creation which should not be forgotten. Fortunately, this heritage is preserved in the magnificent eighteenth-century plans kept in the French Archives which bring back to life the old town and give priceless details on its ancient structures. This book is therefore an introduction to the history of Mahé and an inventory of its lost monuments.
[AN/AR]
Peu de gens connaissent le destin tragique de Mahé de Malabar qui fut systématiquement détruit trois fois par les Anglais. Bien qu’il ne reste pratiquement rien de l’ancien établissement, il faut que l’on sache que, jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, ce fut un centre urbain d’une importance considérable, une création franco-indienne qui ne devrait pas être oubliée. Heureusement, ce patrimoine est préservé dans les magnifiques plans déposés dans les archives françaises qui font revivre la vieille ville et apportent des renseignements sur ses structures anciennes qui sont d’une valeur inestimable. Ce livre est donc une introduction à l’histoire de Mahé et un inventaire de ses monuments disparus.
[AN/AR]
ELIADE Mircea [trans from Romanian by Alain Paruit], Journal Himalayen Et autres voyages, Paris: De L’Herne, 2013, 217 pp.
En route ! Nous montons un raidillon sous la rosée qui tombe des arbres. Nous apercevons les ombres larges des montagnes, nous devinons des cimes enneigées là où s’étale une lumière blanchâtre. Le silence, le silence incomparable de l’Himalaya. Les pas des chevaux sont étouffés, noyés dans de la ouate. Nous arrivons sur le plateau un quart d’heure avant le lever du jour. Le ciel est clair, d’une incroyable blancheur. Des vallées à perte de vue, tortueuses, noires. Les forêts s’accrochent comme de la mousse sur les rochers. Le guide confirme notre supposition : l’Everest. Une tache blanche, claire, lointaine. C’est miraculeux de le voir d’ici, à cent quarante miles. Nous regardons, nous regardons, et la tache brille au soleil, présente et inaccessible, pure comme les neiges du Népal, altière et résignée, solitaire et vieille, dans le silence de ce soliloque inhumain tissé depuis l’origine des temps. La révélation s’évanouit, indifférente, dans les nuages. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782851974556
ESTIENNE, René (ed), Les Compagnies des Indes, Paris : Gallimard, 2013, 279 pp.
Une entreprise stratégique et commerciale sous l’Ancien Régime, ou comment la France se lança dans la mondialisation… En 1664, Louis XIV et Colbert créent sous monopole d’Etat la Compagnie des Indes orientales pour procurer au royaume de France des marchandises que l’Europe est bien en peine de produire. Son histoire mouvementée se perpétue jusqu’à la Révolution sous diverses formes, statuts et appellations. C’est ainsi que pour plus d’un milliard de livres tournois, poivre, épices, café, thé, porcelaines, cotonnades et soieries sont rapportés d’Afrique et d’Amérique, de l’île Bourbon et de l’île de France, des comptoirs des Indes – avec Pondichéry pour capitale – et même de Chine. Ces cargaisons débarquent au port de Lorient où, vendues aux enchères, elles viennent satisfaire le goût du luxe des élites puis diffuser dans toutes les couches de la société un nouvel art de vivre.. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782070141357
FOURCADE, Marie et ZUPANOV, Ines G (eds.). L’Inde des Lumières. Discours, histoire, savoirs (XVIIe-XIXe siècle). Coll.: Purushartha, Vol: 31. Paris: EHESS, 2013, 416pp.
On sait la nature ambivalente des Lumières, maniant la « raison » comme une arme à double tranchant pour défendre la liberté tout en légitimant le colonialisme, l’hégémonie, les idées de race et on connaît l’ardeur des débats qu’elles ont suscités d’hier à aujourd’hui. Peut-on parler de « Lumières indiennes », comme on parle des revendications pour des Lumières radicales, botaniques, orientalistes, écossaises, françaises et catholiques ? Quel rôle a été assigné à l’Inde dans la construction de l’autorité suprême européenne des Lumières invoquée par les philosophes encyclopédistes sur l’univers ?
C’est le projet de ce volume que de situer l’Inde dans le mouvement intellectuel des Lumières en tant que moment historique, mais aussi en tant que laboratoire de pratiques épistémologiques. Rendant hommage à l’historienne Sylvia Murr en élargissant son champ d’investigation, ce recueil favorise de nouvelles perspectives croisées dans l’interprétation du rôle des Lumières par rapport à l’Inde émanant de chercheurs portugais, italiens, français, anglais, américains, indiens du sous-continent ou de la diaspora qui conjuguent des disciplines telles que l’histoire, l’histoire des sciences, l’histoire de l’art, l’anthropologie et la philologie. Chez chacun d’entre eux, les sources indiennes ont stimulé le re-pensé des notions opératoires et émergentes telles que civilité, civilisation, race, sexe, religion, etc. Ainsi, à la variété des approches ici présentées correspondent à certains égards l’ampleur et la diversité des programmes proposés par les Lumières. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782713223778
FRANCIS, Emmanuel. Le discours royal dans l’Inde du Sud ancienne. Inscriptions et monuments Pallava (IVème – IXème siècles) – Tome I, Introduction et sources. Louvain la Neuve: Peeters Publishers, 2013, 319pp.
Cet ouvrage est une étude de l’idéologie royale de la dynastie des Pallava qui pospérèrent dans le sud de l’Inde du IVème au IXème siècle. Ces rois hindous ont laissé des sources diverses et nombreuses qui donnent accès à leur conception du monde et de la société, en particulier à leur représentation de la royauté. Cette étude montre, en examinant les éloges épigraphiques et iconographiques, mais aussi les monnaies et un poème de cour en tamoul (le Nantikkalampakam), qu’il existe à côté du modèle brahmanique de la subordination du roi au brahmane, un discours royal propre, voire contestataire. Le point de divergence crucial est la prétention des Pallava au double de statut de rois et de brahmanes. La royauté s’affirme ainsi comme indépendante de la classe brahmanique en l’intégrant dans son lignage, réalisant ainsi en elle-même l’union des pouvoirs «temporel» et «spirituel».
Ce premier tome contient l’introduction et la présentation des sources de cette étude. Sa première partie est une introduction à la royauté hindoue et à la dynastie des Pallava (origine, histoire, art). Dans la deuxième partie est établi et présenté le corpus des sources considérées comme témoignant du discours royal, à distinguer d’autres sources d’époque pallava qui ne sont pas royales, mais locales. Cette deuxième partie se conclut par une réflexion sur le panégyrique royal et sur la nature des sources royales (émetteurs, fonction, récepteurs). [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9789042926882
HANQUART-TURNER, Evelyne and Ludmila VOLNÁ, eds. Education et Sécularisme: Perspectives africaines et asiatiques, Paris: l’Harmattan, 2013, 244 pp.
Les articles ici rassemblés témoignent d’une réflexion sur les rapport entre l’éducation et sécularisme ou laïcité dans des cultures aussi diverses que celles de l’Algérie, du Nigéria et du Mali, de l’Ile Maurice, du Sri Lanka ou de l’Inde. Ils sont le fruit d’un échange entre universitaires de ces pays et leurs collègues espagnols, français et tchèques, et présentent des perspectives théoriques, littéraires et artistiques. Les articles ici rassemblés témoignent d’une réflexion sur les rapport entre l’éducation et sécularisme ou laïcité dans des cultures aussi diverses que celles de l’Algérie, du Nigéria et du Mali, de l’Ile Maurice, du Sri Lanka ou de l’Inde. Ils sont le fruit d’un échange entre universitaires de ces pays et leurs collègues espagnols, français et tchèques, et présentent des perspectives théoriques, littéraires et artistiques. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782336329703
LAFONT, Jean-Marie, Piveron de Morlat. Mémoire sur l’Inde (1786). Les opérations diplomatiques et militaires françaises aux Indes pendant la guerre d’Indépendance américaine. Paris: Riveneuve, 2013, 478 pp.
Jean-Marie Lafont retranscrit ici un document historique inédit : le rapport rédigé en 1786 pour le marquis de Castries, Ministre de la Marine et des colonies, par Piveron de Morlat, ambassadeur de France à la cour des Sultans de Mysore, en Inde, de 1778 à 1784.
Jean-Marie Lafont rapporte dans cet ouvrage à caractère historique le rapport rédigé pour le marquis de Castries, Ministre de la Marine et des colonies, par Piveron de Morlat, ambassadeur de France en Inde, de 1778 à 1784.
Ce texte s’attache ainsi à la description rigoureuse et détaillée de ce que furent les opérations diplomatiques et militaires aux Indes (Suffren, Bussy) pendant la guerre d’Indépendance américaine. L’introduction et les notes de Jean-Marie Lafont qui l’accompagnent tendent à expliquer pourquoi deux opérations aussi soigneusement préparées l’une que l’autre ont, pour l’une, réussi en Amérique du Nord, et pour l’autre, échoué dans le sous-continent indien. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782360131327
NICOLAS, Brigitte and Pierre COMBES, Musée de la Compagnie des Indes, un cheminement à travers l’histoire et les collections. Livret de présentation du musée et de ses collections, Brest: Ville de Lorient, 2013, 64 pp.
PERRIER, Jean-Claude, Dans les comptoirs de l’Inde: Mahé, Pondichéry, Karikal, Yanaon, Chandernagor: carnets de voyage, Monaco: Imperiali Tartaro, 2013, 112 pp.
L’été 2003, Jean-Claude Perrier a eu la chance de pouvoir exaucer l’un de ses rêves : voyager dans nos cinq anciens Comptoirs français de l’Inde. Pérégriner en liberté à travers tout le sud du continent indien, du Kerala au Bengale en passant par le Tamil Nadu et l’Andhra Pradesh. Mahé la tropicale, Pondichéry la blanche, Karikal la modeste, Yanaon l’oubliée et l’émouvante Chandernagor, alanguie sur les bords de la rivière Hooghly, fille et affluent du Gange… Des milliers de kilomètres dans des conditions parfois farfelues, cinq étapes, et, partout, des rencontres, avec des Indiens et des Français Qui ont en partage des souvenirs, une langue, une culture. Sans nostalgie, mais avec une curiosité toujours en alerte, et une totale empathie, Jean-Claude Perrier est parti à la recherche de la moindre trace de la présence française dans le Sud de l’Inde, de ces pages d’une longue histoire, Qui s’est écrite là-bas depuis Dupleix jusqu’à Mendès France et De Gaulle. Ce livre est un carnet de voyage original et vécu, abondamment illustré de photos prises par l’auteur. C’est aussi une défense et illustration de la francophonie, loin des discours technocratiques. C’est un hymne d’amour à l’Inde, un livre de dialogue entre deux terres de culture et d’antique civilisation. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9791092068016
2014
Bengali
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Henri, La Chaumière indienne, in Œuvres complètes, vol 1, ed Chantale Meure, Jean-Michel Racault, Guilhem Armand and Colas Duflo, Paris: Classiques Garnier, 2014 [1791], 1051 pp.
L’unique édition des oeuvres Complètes de Bernardin de Saint-Pierre, qui remonte à 1818, n’a pas été rééditée depuis un siècle et demi et ne mérite guère son titre. À l’occasion du bicentenaire de la mort de l’écrivain (1737-1814), une édition véritablement complète, incluant les principaux textes inédits, dans une version soigneusement établie et annotée, s’imposait donc. Dans ce volume consacré aux romans et contes, Paul et Virginie apparaît dans une présentation qui respecte celle adoptée par l’auteur, c’est-à-dire précédée d’un exposé liminaire sur le système des marées et suivie de L’Arcadie, ici complétée sur les manuscrits. Sous le titre Contes indiens et aventures philosophiques sont regroupés divers opuscules, notamment La Chaumière indienne, ainsi qu’une oeuvre romanesque inédite : Histoire de l’Indien. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782812430862
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Henri, Le Café de Surate, in Œuvres complètes, vol 1, ed Chantale Meure, Jean-Michel Racault, Guilhem Armand and Colas Duflo, Paris: Classiques Garnier, 2014 [1792], 1051 pp.
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Henri, Histoire de l’Indien, in Œuvres complètes, vol 1, ed Chantale Meure, Jean-Michel Racault, Guilhem Armand and Colas Duflo, Paris: Classiques Garnier, 2014, 1051 pp.
DELOCHE, Jean, Contribution to the History of the Wheeled Vehicle in India, Pondicherry: Institut français de Pondichéry- École Française d’Extrême-Orient, 2014, 145 pp.
This book is a contribution to the history of the wheeled vehicle in India. In the first part we examine the present carriages, their types and their distribution; then, in the light of these clearly discernible facts, we intend to interpret the sources concerning, on the one hand, the wheeled vehicles from Protohistory to the Mughal period, and on the other hand, the changes introduced by the transport revolution of the middle of the 19th century.
It shows that, prior to the British period, the northern plains of India were favoured with a variety of vehicles for travelling and for goods traffic, many of them with a rudimentary form of suspension, while in the Deccan, most of the country carts were heavy, ill-constructed and not fit for distant journeys.
The reason why the people of Hindusthan showed much greater ingenuity than those of the Deccan concerning the construction of carts is perhaps due to the fact that, over the centuries, greater attention was given there to roads and their maintenance than on the peninsula: at least since Asoka, the sovereigns of the Gangetic Plain were interested in the question of roads, and particularly in the good condition of the Grand Trunk Road and the axes leading to the Gulf of Cambay. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782855392172
GROS, François, Vâdivâçal: des taureaux et des hommes en pays tamoul, Pondicherry: Institut français de Pondichéry, 2014, 113pp.
C.S. Chellappa, a pioneer of contemporary Tamil literature, offers it a foundational work in his masterpiece Vâdivâçal. It introduces for the first time both a subject the jallikkattu, a game of bull taming traditional for centuries but now almost extinct, and a new language, colourful, dense, precise, loaded with a local dialect and vibrant with the inner dynamics of the village life. The zooming alternates between the show of the popular festival and the challenge between an extraordinary bull and the lives and honour of two generations, father and son, of bull tamers. The empathy of the author creates more emotion around the flight: “Once you have read those pages you won’t forget the bull, the man and the Vâdivâçal. I am aware that I am introducing you into a new world.” (C.S. Chellappa, preface).
[AN/AR]
Pionnier de la littérature tamoule contemporaine, C. S. Chellappa lui donne avec son chef-d’œuvre, Vâdivâçal, un texte fondateur de la fiction moderne. La langue, colorée, dense, précise, est nouvelle, chargée des saveurs dialectales, vibrante de la vie intime des villageois. Le sujet est plus neuf encore : décrit minutieusement, le jallikkattu, jeu taurin millénaire en train de disparaître, est le cadre d’un conflit dramatique entre un taureau exceptionnel et la vie et l’honneur de deux générations, père et fils, de tombeurs de taureaux. La vision zoome, alterne et halète entre la foule festive et complice et le drame du duel entre l’homme et l’animal, l’empathie de l’auteur allant à tous, pour plus d’émotion et de vérité. « Quand vous aurez lu ces pages, vous garderez le souvenir du taureau, de l’homme et du vâdivâçal. J’ai conscience de vous introduire dans un monde nouveau.» (C.S. Chellappa, préface).
[AN/AR] ISBN:9788184702026
LE BLANC, Claudine, Les livres de l’Inde. Une littérature étrangère en France au XIXe siècle, Paris: PSN, 2014, 236 pp.
Au XIe siècle le savant iranien AI-Bîrûnî avait rapporté d’Inde un célèbre Livre de l’Inde ; huit siècles plus tard, ce n’est pas seulement une immense somme de connaissances, mais les couvres mêmes de l’Inde qui font leur apparition dans la vie littéraire européenne, et française, lorsque, avec la colonisation britannique, naît et se développe l’orientalisme savant occidental. Traduits, lus avec passion, abondamment commentés, ces livres de l’Inde aujourd’hui ignorés des lecteurs fournissent un cas exemplaire d’appréhension d’une littérature étrangère, d’autant plus instructif qu’il se trouve exactement contemporain de l’émergence d’une nouvelle discipline universitaire, la littérature étrangère.
La réception de la littérature indienne au XIXe siècle en France permet de ce point de vue d’interroger la catégorie même de littérature étrangère : la disparition de la littérature indienne en français à la fin du siècle est aussi celle d’une approche de la littérature dont elle contribua à révéler les limites. Mais ces limites dessinent aussi peut-être les contours des lectures possibles. I :histoire singulière des lectures françaises de la littérature indienne au XIXe siècle conduit à opposer deux modalités de réception des textes étrangers : l’écho, figure de la cacophonie d’un monde moderne envahi de mots et d’échos de mots, thématisé aussi bien par Dickens, T.S.
Eliot qu’E.M. Forster ; et ce qu’on appellera résonance, accomplissement d’un texte dans l’effet produit sur son destinataire, dont on trouve une élaboration originale dans la poétique indienne sous le nom de dhvani. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782878546361
NICOLAS, Brigitte, Au bonheur des Indes orientales, Quimper: Palantines, 2014, 192 pp.
Fondées à l’initiative de Colbert en 1664, les Compagnies des Indes orientales ont nourri pendant deux siècles le mythe de l’expansion européenne en Asie. Des objets nous restent de ce commerce florissant: porcelaines, laques et papiers peints de Chine, Indiennes et mousselines de l’Inde, trésors du Japon, toutes choses qui font aujourd’hui le délice de collectionneurs et la richesse des musées. Sont ici réunies et présentées quelques-unes es dernières et remarquables acquisitions du musée de la Compagnie des Indes de Lorient. Objets de luxe ou prémices d’une production industrielle, ils sont le reflet d’une époque où ils nourrissaient le fantasme d’exotisme d’une élite bourgeoise. Ils constituent les premiers ressorts de ce qui allait devenir le phénomène de la mondialisation et ont contribué au bouleversement des rapports commerciaux Occident-Asie. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782356781055
SALTYKOV, Alekseï, Voyages en Inde: Un voyageur russe découvre l’Inde des Maharadjas: 1841-1843 et 1844-1846, Besançon: La Lanterne Magique, 2014, 336 pp.
Après les Contes aux parfums d’une Inde sacrée, qui parsèment encore le monde, dans ce deuxième tome, vous ferez route avec Ganeshan qui découvrira les vertus d’un fruit issu de l’arbre de vie, vous vous laisserez prendre par la beauté cosmique de Pooja et de ses tilaks. Puis, à la croisée d’un chemin, en dégustant les ladoos gorgés de sirop de Jeevan comme ceux aux sésames à la compotée d’ananas de gingembre, vous pourrez vous parer du topi de Mayur et vous prémunir d’un mauvais esprit tout en humant les rizières de Basmati à Dehradun. Vous irez plus loin, plus haut encore dans le ciel avec le patang multicolore de Koyal pour tutoyer les étoiles mais pas seulement, et dans un autre monde, vous toucherez la vérité au pays des lotus sur les innocentes sans nom. L’Inde, au-delà du mythe, s’ouvre religieusement et expose ses reliques, ses mémoires à travers des récits de mahârâjas, de ranis, de nababs, d’arts comme le Bhârata-natyam, l’Odissi ou encore le Kalaripayat, tous uniques dans cette Inde pétrie de légendes aux multiples visages magnifiques et fissurés qui déboussolent l’Occident. Tournée vers l’avenir, l’Inde se dévoile pareil à son paon emblématique tout en préservant encore ses atours qui resteront à jamais une énigme dans l’esprit du genre humain mais peut-être pas dans celui d’un voyageur ou d’un pèlerin qui se laisse étreindre par cette terre ocre et spirituelle d’une Inde d’un jour, d’une Inde toujours, d’une Inde Éternelle. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782373970173
CARRIN-BOUEZ, Marine. Le Parler des dieux. Le discours rituel santal entre l’oral et l’écrit (Inde). Nanterre: Société d’ethnologies, 2015, 360pp.
Gens de la parole, les Santal, l’un des groupes adivasi (tribaux) dominants de l’Inde, vivant au Jharkhand, utilisent le symbolisme langagier des situations quotidiennes pour interpréter les signes cachés par les divinités à l’intention des humains. Leur art oratoire quotidien s’oppose aux invocations réservées aux prêtres-devins, lesquels pratiquent également une forme d’écriture rituelle. Au XIXe siècle, au contact des missionnaires scandinaves, les Santal “entrent en écriture” une première fois. Ils se l’approprient comme une magie pour tenter d’échapper tant à l’influence des chrétiens qu’à celle des hindous. Dans les années trente, un prophète, Ragunath Murmu, réussit à diffuser une écriture propre aux Santal, l’ol chiki, que lui auraient révélée les divinités. Le passage de l’oral à l’écrit a contribué à rendre les Santal conscients de leur culture et favorisé la revalorisation des savoirs indigènes. Surtout, les processus d’entrée en écriture ont permis aux Santal de s’affirmer comme les sujets de leur propre histoire et de renforcer leur identité dans l’Inde d’aujourd’hui. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782365190121
CHONÉ, Aurélie. Destination Inde: pour une géocritique des récits de voyageurs germanophones (1880-1930). Paris: Honoré Champion, 2015, 535 pp.
Dans le sillage du tournant géographique qui touche les sciences de l’homme et de la société depuis les années 1980, le présent ouvrage analyse la « géographie imaginée » de l’Orient indien (Inde et Ceylan) telle que les récits de voyageurs germanophones la restituent entre 1880 et 1930. Il mobilise les outils de la géocritique pour mettre en lumière le rôle de la destination Inde dans la construction de l’imaginaire culturel germanique. Il pose en outre la question de la possibilité et du sens du voyage en Inde à une époque où celui-ci devient pour ainsi dire standardisé, favorisant l’uniformisation croissante du monde, mais en même temps la différenciation des expériences de l’altérité.
This study analyzes the “imagined geography” of the Indian Orient (India and Ceylon) as conveyed by the reports of German-speaking travellers between 1880 and 1930 – a time when the trip to India was becoming so-to-speak standardized, altering the contemporary traveller’s perception of the world and of otherness. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782745328908
GUSTAVE, Nirmala. Shanti, de Pondichéry à Sarcelles. Suresnes : les Éditions du Net, 2015, 176pp.
Une régalade de portraits de femmes plonge le lecteur dans le quotidien multi-culturel, haut en couleurs, de la communauté indienne de Pondichéry installée en France.
Shanti va faire un mariage arrangé ? Ah, quel tourment pour Agnès et Camélia qui ouvrent au sein d’une association culturelle franco-indienne en France ! Parée de son plus beau sari, Soundéri se réjouit d’aller aux fiançailles d’une amie et présente à son mari sa petite communauté. Janine Akka n’arrive pas à passer son permis et se désespère. Encouragée par son jeune frère qui la soutient, au contraire de son mari, Akka essaye de garder confiance. Petite furie Caroline vient d’avoir ses premières menstruations et rejette la fête de jeune fille. Enfermée dans sa chambre, elle refuse de manger. Tant pis pour ses parents si leur chouchou meurt ! Jayashri est déprimée par sa vie de mère de famille. Mélanie, sa belle-fille beur, lui apporte un peu de réconfort. Clotilde, alerte grand-mère, prépare la fête des défunts. Elle se plonge dans ses souvenirs avec sa propre amatchi et veut réaliser un kôlam créatif. Sous son côté bon chic – bon genre, Joëlle a une addiction à laquelle elle s’adonne en cachette. Lors d’une soirée branchée désastreuse où pas un garçon ne la fait danser, elle rencontre la sympathique Isabelle, qui comme elle ne parle pas tamoul et n’est jamais allée au Lycée Français de Pondy. Cécile, lycéenne, veut faire l’amour et en a ras-le-bol de sa mère, sévère gardienne de la virginité et de ses frères qui mènent leur vie à leur guise. La p’tite Brenda s’est perdue dans la ville et Wally le Malien, vient l’aider. Les destins se croisent à travers la vie associative. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782312038179
LEFÈVRE, Corinne, ŽUPANOV, Ines G. & FLORES, Jorge (Eds.). Cosmopolitismes en Asie du Sud. Sources, itinéraires, langues (XVIe-XVIIIe siècle). Coll.: Puruṣārtha – Vol 33. Paris: EHESS, 2015, 367pp.
Le cosmopolitisme est-il un enfant de la modernité occidentale ou peut-on le trouver en d’autres temps et d’autres lieux ? Cet ouvrage entend apporter une réponse à cette question aujourd’hui vivement débattue en retraçant ses contours en tant que pratique et Weltanschauung dans une région du monde – l’Asie du Sud – pôle majeur de l’espace de circulation de l’Asie musulmane et noeud des flux humains, matériels et immatériels reliant l’Occident à l’Orient au cours des XVIe-XVIIIe siècles. Terre d’accueil pour de nombreuses élites en quête de patronage, port d’ancrage pour d’autres ou encore simple étape au sein de parcours transocéaniques guidés par l’appétit de richesses ou de savoirs, l’Asie du Sud de la première modernité est un terreau particulièrement fertile pour la construction d’identités et de visions cosmopolites, tant au niveau individuel qu’à celui de la polis. Aussi hétérogène comme idée que comme habitus, le cosmopolitisme est abordé ici sous un angle résolument pluriel favorisant la multiplication des approches (acteurs, langues, lieux, activités à “vocation” cosmopolite) et le croisement de ses différentes manifestations – moghole, marathe, européennes, etc. – afin d’en faire mieux ressortir les constantes, variantes, limites et interactions. Dans cette optique, les études réunies au fil de ce numéro illustrent bel et bien ce que le “citoyen du monde” des Lumières doit aux “Indes orientales”. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782713224928
MENARD-JACOB, Marie. La Première Compagnie des Indes françaises, apprentissages, échecs et héritage. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2015, 316 pp.
Quand Colbert crée la première Compagnie royale des Indes Orientales en 1664, il nourrit de grands espoirs sur l’entreprise asiatique, malgré le demi-siècle de retard qu’accuse la France sur les autres Européens. Dès 1665, arrivent dans la péninsule indienne, commis, marchands et directeurs qui ont la responsabilité de fonder les premiers comptoirs. Mais les Français ne connaissent pas l’Inde et doivent passer par une phase d’observation, de compréhension puis de maîtrise de l’espace. A eux de saisir les spécificités du négoce oriental, de prendre en compte la conjoncture locale mais également de déterminer les codes d’une cohabitation française entre négociants, officiers royaux, ecclésiastiques, médecins ou aventuriers. Mais toutes ces initiatives sont entravées par la distance qui prive les loges de marge de manoeuvre, car la Compagnie des Indes est fondamentalement écartelée entre Paris (pôle décisionnel) et Surate ou Pondichéry (pôles d’exploitation). Finalement, malgré quarante ans d’apprentissage laborieux, la Compagnie des Indes, accablée par trois guerres européennes, traversée par de nombreux conflits indiens, et endettée depuis sa création, ne résiste pas au poids des conjonctures. Elle échoue ainsi indéniablement sur les plans économique et administratif. Toutefois les entreprises indiennes du XVIIe siècle ne sont pas vaines, car elles posent les fondements nécessaires aux succès français du siècle suivant. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782753543515
PERRIER, Jean-Claude. Pierre Loti, Voyages en Inde de Loti. Paris: Arthaud, 2015, 408 pp.
Capitaine de frégate et auteur à succès en quête de spiritualité et d’exotisme, Pierre Loti a sillonné l’Inde, du sud au nord. Deux textes rendent compte de ses rencontres, impressions et expériences. Publiés en 1887, Mahé des Indes est le récit d’une escale au large des côtes du Kérala, face à Mahé, alors l’un des cinq comptoirs français. En 1899-1900, Loti en «Mission officielle» parcourt une grande partie de l’Inde. Suivant un itinéraire délirant, il explore d’abord l’Inde du Sud qu’il nomme «L’Inde des palmes», avant de mettre le cap plein nord vers le Rajasthan, «l’Inde affamée», et de poursuivre ensuite son périple vers Madras et Delhi. Dans l’Inde (sans les anglais), Loti, rêveur paradoxal, va se perdre dans la moiteur tropicale de l’Inde du Sud, partir à la découverte des spiritualités brahmaniques, admirer les spectacles des bayadères, pour clore son périple auprès de vieux sages, sur le Gange, dans la ville sacrée de Bénarès, terme symbolique de cette odyssée. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782081344181
2016
Bengali
CAIOZZO, Anna (ed.), Mythes, rites et émotions: les funérailles le long de la route de la soie. Paris: Slatkine, 2016, 552 pp.
Dans un monde qui change, où les progrès de la médecine rallongent la vie des hommes et où tous rêvent d’éternelle jeunesse, les questions d’éthique ont rattrapé les sociétés humaines. L’imaginaire de la mort, comme les pratiques sociales s’y rapportant, évoluent à tel point que les rites même qui structuraient les sociétés dites développées disparaissent ou se transforment. La mort, le mort disparaissent privant les proches des rites et pratiques cathartiques qui les entouraient. Ce sont ces rites traditionnels fondés sur les mythes justifiant cette transgression originelle, la mort, que les vingt-huit contributeurs de cet ouvrage se proposent d’évoquer de l’Europe au Japon, du Moyen Âge à nos jours, dans les sociétés traditionnelles, telle une vaste fresque historique et anthropologique sur la Route de la soie, pour en montrer la diversité et les invariants. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782745330536
MARIUS, Kamala, Les Inégalités de genre en Inde. Regard au prisme des études postcoloniales. Paris, Karthala, 2016, 300pp.
Nul pays plus que l’Inde ne suscite autant de sentiments contradictoires. Ses paysages contrastés, ses religions, ses castes, ses hommes et ses femmes ont attisé les imaginations occidentales depuis des siècles. Aux antipodes de ce cliché orientaliste, les femmes indiennes sont représentées comme des victimes d’un système patriarcal archaïque opposé au nôtre. Cette vision a-historique, décontextualisée et universalisante des femmes indiennes a conforté les féministes libérales dans leur construction essentialiste des femmes comme victimes plutôt que comme agents de résistance et de changement. A travers la situation des femmes actives en pays tamoul, Kamala Marius plaide pour une interprétation multiple des inégalités et des facteurs de domination : la précarité du statut des femmes prenant le pas sur d’autres facteurs comme la caste, la classe, les lieux. Sa recherche montre aussi que les mobilités spatiales et sociales des femmes favorisent une redéfinition des rapports de genre, de caste et de communauté. Elle souligne combien ce processus cumulatif des mobilités constitue une source d’empowerment et d’émancipation. L’apport de cet ouvrage est de trois ordres : empirique d’abord, présentant un panorama complet et commenté d’une large palette des inégalités genrées en Inde ; théorique et conceptuel ensuite, couvrant un champ de recherche allant du féminisme postcolonial aux subaltern studies ; réflexif enfin, appuyé sur de solides investigations de terrain. Son sujet qui considère à la fois l’individu et le groupe au travers de leurs pratiques, de leurs discours et de leurs représentations invite à dépasser les clivages disciplinaires. Son terrain d’étude, l’Inde, est systématiquement mis en perspective avec son parcours et son itinéraire personnel posant ainsi les jalons d’une réflexion critique novatrice. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782811111823
SOULTANA, Tara. De Pondichéry à Madagascar. Paris: Les Editions Abordables, 2016, 131pp.
Découvrez Sharif, parti volontairement d’Inde en 1950 pour aller travailler à Saigon, Paris et Madagascar et vivre la grande époque de la décolonisation. Entre la création des comptoirs français, le recrutement des indiens dès 1848 vers les îles et l’exploitation de la canne à sucre, la réaction des intellectuels de l’époque, redécouvrez cette période qui a fait couler beaucoup de sang, beaucoup de larmes et beaucoup d’encre. Fille de Sharif, le personnage principal « de Pondichéry à Madagascar », Tara est une littéraire, une amoureuse des mots, de l’art et de ses origines. Quand elle décide d’écrire son premier ouvrage, elle veut mettre en évidence l’histoire de ses parents qui ont quitté Pondichéry pour aller successivement à Saigon, Paris et Madagascar. Un déracinement voulu, recherché, volontaire, pour trouver dans ce vaste monde un coin de paradis, un endroit où on n’est plus enfant de, fils de, mais maître de soi, maître de son destin. L’écriture de ce roman historique est aussi un magnifique travail de recherche pour bien repositionner les faits qui ont créé les raisons de cette émigration, bel exemple de courage. C’est à partir de 2009 qu’elle part faire un séjour de six longues années en Inde, où elle va apporter ses connaissances en donnant notamment des cours de français aux étudiants. Elle organise des cafés littéraires pour poursuivre l’échange, la richesse de la communication qu’elle développe avec nous aujourd’hui. Tara est aussi à l’aise devant sa page blanche, que lors d’un café littéraire, mais c’est lors d’une séance de dédicace qu’elle se sent le mieux, car c’est pour elle un moment d’intimité, pouvoir exprimer sa culture, ses origines, là où tant de couleurs, tant de parfums épicés évoquent les anciens comptoirs français. ISBN:9782374310206
SUBRAHMANYAM, Sanjay. L’Eléphant, le canon et le pinceau. Histoires connectées des cours d’Europe et d’Asie. 1500-1750, Paris: Alma, 2016, 365 pp.
“Une bataille légendaire, un martyre spectaculaire, la rencontre des peintures hollandaises et mogholes … Sanjay Subrahmanyam présente les fascinations et incompréhensions réciproques à partir desquels se développèrent les cultures croisées de l’Eurasie du XVe au XVIIIe siècle. Dans l’Inde du XVIe siècle des cours rivales s’affrontent. La tension culmine entre états musulmans et hindous. Au terme un jeu très élaboré d’ ” insultes ” diplomatiques entre cours la guerre éclate et culmine avec une bataille décisive en janvier 1565. Tout cela nous est raconté au filtre de chroniqueurs, d’observateurs ou de poètes de toutes langues, du persan jusqu’au portugais. À chacun ses codes, à chacun ses symboles. Et l’on découvre à quel point chacun peine à traduire dans son système de valeurs celui de l’autre. À l’heure où l’Europe et l’Asie tissent des contacts toujours plus étroits, la rivalité commerciale et politique s’envenime également du fait des incompréhensions religieuses. Celles-ci ont aussi, très souvent, des enjeux de protocoles, d’apparences et de préséances. En témoigne le spectaculaire martyre d’un officier portugais en Malaisie occidentale en 1583. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782362791871
VAGHI, Massimiliano. La France et l’Inde: Commerces et politique impériale au XVIIIème siècle, Paris: Mimésis, 2016, 238 pp.
La période comprise entre 1750 et 1800 marqua un tournant majeur dans l’évolution des pratiques coloniales en Inde : l’espoir colonial de matrice commerciale laissa progressivement place à une expansion territoriale des Européens en Asie empruntée à une véritable logique de colonisation impériale. Si la guerre de succession d’Autriche (1740-1748) avait provoqué l’interruption de la coopération européenne en Inde en oeuvre dès la fin du XVIIe siècle, ce fut la rivalité commerciale franco-anglaise qui poussa les Européens à davantage d’ingérence dans la politique indienne. L’ouvrage retrace les enjeux institutionnels, commerciaux et culturels de la rencontre entre l’Orient et la France des lumières tardives. Une époque de transition, dans laquelle vit le jour l’orientalisme et au cours de laquelle s’élaborèrent une doctrine et une pratique impériales qui seront adoptées par les principaux Etats d’Europe occidentale. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9788869760426
2017 ANGOT, Michel. Histoire des Indes. Paris: les Belles Lettres, 2017, 895pp.
The concept of India as a nation was introduced to India itself in the nineteenth century. Without an idea of itself as a whole, it is not surprising that India did not produce a history of itself. This has begun to change over the course of the twentieth century, as Indians seeks to reclaim and recreate their history along news lines of national unity. The present work explores this process, as a country with a rich history, but no historical record, brings its past into its emerging twenty-first-century present.
L’Histoire est un savoir nouveau en Inde. Longtemps les erudits traditionnels ont ignore les traces du temps. De plus l’idee de l’Inde et des Indes, ancienne en Europe, etait inconnue en Asie du sud, ou aucun empire comparable a l’Empire romain ou a l’Empire chinois ne s’est developpe. Ce sont principalement les Britanniques qui au XIXe siecle ont fait exister l’Inde et les Indiens. Dans ces pays, faire l’histoire de l’Inde et faire l’histoire de l’Inde ou des Indes etaient egalement inconcevables. Developpee au XXe siecle lorsque l’idee de l’Inde est devenue une realite plurielle, eclatee en nations et etats souvent antagonistes, la fabrique de l’histoire, son invention a des fins identitaires est devenue une passion en Asie du sud. C’est dans cette fabrique que nous invite ce livre: on y lit la rencontre du desir d’histoire qui anime les Indiens avec la volonte scientifique de savoir le monde caracteristique de l’Occident. Les uns veulent savoir pour exister, les autres veulent savoir pour maitriser. Differents regards, ceux des Indiens et ceux des Occidentaux sur l’Inde, ceux des Indiens sur les Occidentaux qui regardent l’Inde, se croisent et divergent profondement. De la decoule une rencontre souvent passionnee. Toutes les periodes, tous les evenements sont objets de controverse d’autant plus que les possibilites de connaitre l’histoire de ces pays sans tradition historique sont faibles: la culture de l’Indus, le temps d’Ashoka, l’empereur precheur, la civilisation du sanskrit dont les mots et les valeurs conquierent toute l’Asie du Sud et du Sud-est, les sultanats de Delhi et l’empire moghol qui integrent les Indes dans le monde de l’Asie centrale, la presence europeenne qui debouche sur la sujetion puis sur une modernite specifique: tout est aujourd’hui objet de debats violents tant l’histoire est devenue strategique dans ces pays. C’est l’histoire de pays d’antique civilisation mais qui, emergeant tardivement dans le concert des nations et des puissances du XXIe siecle, sont a la recherche de leur identite, de leur puissance et de leur volonte d’incarner la conscience du monde: une histoire nouvelle pour de nouveaux pays qui dans l’avenir vont compter. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782251445403
BIRON, C. Les voyages aux Indes de C. Biron, 1701-1702, et du Sr. Luillier, 1702-1703 . Paris: Françoise de Valence, 2017, 235pp.
CLAVEYROLAS, Mathieu & DELAGE, Rémy. Territoires du religieux dans les mondes indiens. Parcourir, mettre en scène, franchir. Coll.: Purushartha, Vol: 34. Paris: EHESS, 2017, 340pp.
Ce volume collectif s’attache à mieux cerner les rapports spatiaux qu’entretiennent les sociétés sud-asiatiques avec le fait religieux, sans s’arrêter aux approches du territoire purement politistes (le limitant à l’usage nationaliste) ou socio-anthropologiques (le subordonnant à la caste et/ou à la parenté).
Chaque contribution y étudie cette même problématique articulant lieux saints, territoires et circulations religieuses selon différentes perspectives d’analyse (surtout anthropologique et géographique, mais aussi historique et architecturale) et à différentes échelles spatiales, du local (un village, une portion d’espace urbain) au transnational (l’Inde et sa diaspora, le Pakistan et la communauté sindhi en Inde).
Le numéro s’organise autour de quatre axes d’analyse :
– l’ancrage du religieux par les lieux (cas d’études en Inde et à l’île Maurice)
– le rapport aux circulations (ex. : formes de circulation rituelle dans le contexte d’un centre de pélerinage soufi)
– l’analyse des dispositifs, matériels, rituels et symboliques de mise en scène du territoire dans le champ religieux et politique
– la question du franchissement des limites (ex. : la perméabilité des frontières séparant par exemple islam et hindouisme) [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782713226823
DASH, Mike. Thug : la confrérie secrète des étrangleurs indiens ; traduit de l’anglais par Grégoire Ladrange. Versailles: Omblage, 2017, 381pp.
Au début du dix-neuvième siècle, la légende des thugs n’était plus à faire en Inde : étrangleurs notoires, ils étaient capables de se mêler à des groupes de voyageurs sans inspirer le moindre soupçon et, la nuit tombée, de les massacrer tous sans merci avant de les dépouiller de leurs biens. Ils disparaissaient ensuite dans l’Inde divisée, sans laisser de témoin ou de trace. Certains pensaient qu’ils tuaient au nom de Kali, la déesse de la destruction. On leur attribua des dizaines de milliers de meurtres. En suivant William Sleeman, l’administrateur qui mit fin à la menace des thugs, le lecteur est invité à découvrir la vérité sur ces bandes criminelles sans équivalent dans l’histoire. Son enquête révèle les dessous du phénomène “thug” : leur prospérité grâce à l’argent des commerces du thé et de l’opium introduits par la Compagnie des Indes, les techniques secrètes qu’ils se transmettaient de génération en génération, leurs vies ordinaires quand ils ne s’adonnaient pas au crime… Balançant entre rétribution et réhabilitation, fanatisme et pragmatisme, la traque de Sleeman est plus actuelle que jamais. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9791096997022
FRANCIS, Emmanuel. Le discours royal dans l’Inde du Sud ancienne Inscriptions et monuments pallava (IVème – IXème siècles).Tome II : Mythes dynastiques et panégyriques. Louvain: Peeters Publishers, 2017, 321-809p.
Cet ouvrage est une étude de l’idéologie royale de la dynastie des Pallava qui prospérèrent dans le sud de l’Inde du IVème au IXème siècle. Ces rois hindous ont laissé des sources diverses et nombreuses qui donnent accès à leur conception du monde et de la société, en particulier à leur représentation de la royauté. Cette étude montre, en examinant les éloges épigraphiques et iconographiques, mais aussi les monnaies et un poème de cour en tamoul (le Nantikkalampakam), qu’il existe à côté du modèle brahmanique de la subordination du roi au brahmane, un discours royal propre, voire contestataire. Le point de divergence crucial est la prétention des Pallava au double statut de rois et de brahmanes. La royauté s’affirme ainsi comme indépendante de la classe brahmanique en l’intégrant dans son lignage, réalisant ainsi en elle-même l’union des pouvoirs «temporel» et «spirituel». Ce second tome présente d’abord, dans la troisième partie, une analyse des généalogies royales et des mythes dynastiques des Pallava à partir des sources épigraphiques. Vient ensuite, dans les quatrième, cinquième et sixième parties, une analyse du contenu et du développement du panégyrique épigraphique et iconographique des Pallava au cours de trois périodes successives en lesquelles l’histoire de la dynastie peut être divisée: l’Ère du dana (ca. 300-550), l’Ère des monuments (ca. 550-730) et l’Ère du déclin (ca. 730-900). [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9789042932296
GAUTIER, Ari. Le Thinnai, Paris: Le Lys Bleu, 2017, 292 pp.
Ce livre est le récit du destin tragique d’âmes errantes qui échouent sur le thinnai d’une petite maison de Pondichéry à la recherche d’un moment de répit dans leurs vies tourmentées. Sur ce thinnai, l’Histoire et les histoires se mêlent : des marins bretons font naufrage aux Maldives, des coolies partent vers les Antilles vivre des destins brisés, des enfants malheureux sont jetés dans des rues sordides de Bombay, et Gilbert Tata erre, muni d’une pierre précieuse funeste et mystérieuse. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782378770044
GAUTIER, François. Nouvelle histoire de l’Inde. Paris: l’Archipel, 2017, 291pp.
Tant d’idées reçues courent encore sur l’Inde : la misère de Calcutta, le faste des maharajas, le cinéma coloré de Bollywood… Des villes surpeuplées, un système social et religieux impénétrable, et leur violence sous-jacente… A l’opposé, chacun admet que sa culture, ses sciences, sa spiritualité, sa philosophie, ont profondément influencé l’Occident et bousculé ses schémas de pensée. Le sanskrit n’est-il pas, à ce que l’on dit, la mère de toutes les langues ? Devenue sixième puissance mondiale, devant même le Royaume-Uni, l’Inde ne peut pourtant se réduire à ces stéréotypes, si contrastés soient-ils. Son histoire, si longue et si dramatique, est celle d’une civilisation encore plus ancienne qu’on ne le croit d’ordinaire. Et qui, contrairement à Rome, Athènes ou Alexandrie, a non seulement survécu, mais est destinée à jouer un rôle économique, politique, culturel et spirituel déterminant pour l’avenir du monde. François Gautier en retrace les périodes marquantes. S’il revisite la protohistoire et la préhistoire de l’Inde, il éclaire également des aspects sur lesquels les regards peinent à se renouveler, telles l’invasion d’Alexandre le Grand, la colonisation anglaise ou la marche vers l’indépendance. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782809822731
2018 DUSSAUD, Georges. L’odeur de l’Inde. Photographies de Georges Dussaud ; textes de Pier Paolo Pasolini. Chantepie: les Éditions de Juillet, 2018, 159pp.
Georges Dussaud, photographe voyageur, a sillonné l’Inde à de nombreuses reprises, captant en noir et blanc les Indiens dans leur quotidien, des rues grouillantes de Calcutta, de Bénares, jusqu’aux rivages du Kerala. Dans L’odeur de l’Inde, ses images sont mises en regard des mots du grand auteur italien, écrits lors d’un périple avec Alberto Moravia et Elsa Morante. Son texte n’est pas vraiment un récit, mais le fruit de ses errances nocturnes, où la grande misère côtoie la plus étrange des spiritualités, aux confins d’une humanité primitive. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782365100618
LEFÈVRE, Corinne. Pouvoir impérial et élites dans l’Inde moghole de Jahāngīr. Paris: Les Indes savantes, 2018, 506pp.
30 août 1569. Naissance près d’Agra de celui qui deviendra le quatrième monarque de la dynastie moghole (1526-1857) : Jahāngīr de son nom de règne, un des principaux protagonistes de cet ouvrage. Son père Akbar était doté d’une ascendance doublement prestigieuse puisqu’il avait pour ancêtres à la fois le Mongol Chingīz Khān (Gengis Khan, mort en 1227) et le Turc Tīmūr (Tamerlan, mort en 1405) — deux insatiables conquérants qui avaient porté l’idée d’empire universel à travers l’Eurasie et dont la mémoire est encore bien vivante.
Centré sur le règne de Jahāngīr(1605-1627), l’ouvrage en propose non pas une histoire linéaire, mais une relecture ciblée basée sur la mise en regard d’une large palette de sources impériales et non-impériales (chroniques, mémoires, littérature « confessionnelle » et documents administratifs en persan mais aussi vestiges de la culture matérielle contemporaine). Ce faisant, il met à jour les inflexions qui marquèrent le premier quart du xviie siècle tant en matière de définition et de projection de l’autorité impériale moghole qu’en matière de gestion de la diversité ethnique et religieuse et de centralisme étatique.
Préliminaire à la réflexion globale engagée sur le pouvoir moghol à l’époque de Jahāngīr, le prologue démonte les processus historiographiques qui présidèrent à la construction de l’image d’incapacité politique généralement attachée à ce souverain. À travers une analyse croisant les perspectives sur l’imperium jahāngīride, le corps de l’étude en propose une interprétation renouvelée et le confronte aux diverses conceptions et formes de pouvoir coexistant dans le cercle des élites mogholes, que leur spécialisation soit militaire, administrative ou religieuse et qu’elles soient ou non intégrées dans l’appareil d’État. L’épilogue, enfin, élargit la réflexion aux relations entre le pouvoir jahāngīride et deux des autres grandes puissances de l’Asie musulmane de la première modernité — l’Iran safavide et le khanat chingīzide d’Asie centrale. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782846544740
LEUCCI, Tiziana, MARKOVITS, Claude & FOURCADE, Marie. L’Inde et l’Italie. Rencontres intellectuelles, politiques et artistiques. Coll.: Purushartha, Vol: 35. Paris: EHESS, 2018, 312pp.
L’Inde et l’Italie, l’Italie et l’Inde ! Les études ici réunies mettent en lumière les liens anciens et féconds que ces deux pays ont tissés : Vénitiens et Génois, artisans du commerce des épices entre l’Europe et l’Asie du Sud dès la fin du XIIe siècle ; Sikhs du Panjab venus fabriquer de la mozzarella au sud de Naples aujourd’hui ; orfèvres italiens enrôlés pour leur savoirfaire à la construction du Taj Mahal ou bien encore le Risorgimento pris comme modèle politique par les patriotes indiens à partir des années 1830.
Les exemples d’une attirance mutuelle et d’une infl uence réciproque au plan intellectuel, politique et artistique sont nombreux, donnant lieu à des relations d’une teneur originale, inspiratrice de cet ouvrage.
Historiens, spécialistes de littératures sanskrite, hindie et tamoule, conservateurs de musée et anthropologues témoignent du croisement de courants ou de personnalités qui ont incarné cette connexion de longue durée : des échanges nourris et variés s’illustrent à travers les voyageurs, missionnaires, hommes politiques, professeurs, écrivains et artistes en un kaléidoscope où l’on croise Gramsci, Gandhi, Ranajit Guha aussi bien que De Gubernatis, Maria Montessori, Tagore, Satyajit Ray, De Sica et bien d’autres. N’est-ce pas cette communauté des acteurs de l’histoire qui permet par le dialogue de favoriser un art de la rencontre toujours en devenir ? [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782713227271
MARKOVITS, Claude. De l’Indus à la Somme. Les Indiens en France pendant la Grande Guerre. Paris: Les Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 54 , 2018, 272pp.
Parmi les combattants de tous horizons qui passèrent par la France pendant la Première Guerre mondiale figure un important contingent venu de l’Inde britannique, souvent oublié. Connus par les Français comme « les Hindous », ces soldats, dont plus de la moitié étaient musulmans ou sikhs, suscitèrent la curiosité des populations par leur port altier, leur allure martiale et leurs uniformes chatoyants.
Bien que la plupart n’aient séjourné en France qu’un peu plus d’un an, contribuant à contenir l’avancée allemande au prix de 8 000 morts, leur passage a laissé de nombreuses traces que ce livre tend à faire resurgir.
La correspondance échangée avec leurs familles en Inde, dont de larges extraits ont été rassemblés par le contrôle postal britannique, offre un aperçu fascinant sur la manière dont ces hommes perçurent la France et les Français, rare exemple du regard porté par les peuples d’Asie sur les Européens, inversant le point de vue eurocentré. Par ailleurs, ce corpus foisonnant entre en dialogue avec la vision que les Français eurent de ces guerriers venus d’un ailleurs si exotique, et met en lumière les rencontres, l’admiration ou les incompréhensions mutuelles. Manière de connecter deux histoires, celle de l’Inde et celle de la France, entre lesquelles il existe peu de passerelles. [Remarques de l’éditeur] ISBN: 9782735124329
PÉRIER, François-Marie. Une certaine histoire de l’Inde : histoire, mythes, religions, art, philosophie : cinq millénaires d’une civilisation unique et universelle. Grenoble: Brumerge, 2018, 379pp.
Écrite avant tout par un voyageur passionné, guide, reporter et photographe formé à l’école des routes indiennes, Une certaine Histoire de l’Inde est le récit des temps forts de cinq millénaires d’une Civilisation multiple, unique et universelle, ayant gardé toutes les traces de ses histoires et le sceau de l’éternité. Mythes, religions, arts, philosophies viennent ici aider à comprendre le grand fleuve de l’Histoire de l’Inde, avec ses crues et ses assèchements, ses fastes, ses espérances et ses drames. De la civilisation de l’Indus à l’Indépendance et aux perspectives actuelles, de l’ « Âge d’or » des textes sacrés se perdant dans la nuit des temps, à l’Âge noir qui serait le nôtre malgré son « Inde qui brille », elle est la terre de tous les paradoxes. Cet ouvrage est une tentative de mettre à jour le message de l’Inde au Monde à travers sa mémoire si ancienne, son génie et ses défis. Le chapitre Sanskrit a été réalisé par Pierre-Jean Laurent. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782375440476
PREMCHAND. Les écrits de Premchand / [édités par] Amrit Rai ; traduction de [l’hindi par] Fernand Ouellet ; avec la collaboration de Kiran Chaudhry, André Couture, Richard Giguère et Serge Granger. 2 vol. Paris : l’Harmattan, 2018, 1086pp.
Premchand (1880-1936) est reconnu comme le fondateur de la littérature hindie. Il a combattu toute sa vie ceux qui exploitent les membres les plus vulnérables de la société. Son fils Amrit Rai lui a donné avec raison le titre de « Soldat de la plume ». Ces écrits, traduits ici pour la première fois et publiés en deux volumes, permettent d’avoir accès directement à la pensée de Premchand sur plusieurs des thèmes qu’il aborde dans ses oeuvres de fiction et dans ses chroniques. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782140108082
SUBRAHMANYAM, Sanjay. L’Inde sous les yeux de l’Europe : mots, peuples, empires, 1500-1800. Traduit de l’anglais par Johanna Blayac. Paris: Alma éditeur, 2018, 487pp.
Quand, à la fin du XVe siècle, les Portugais franchirent le cap de Bonne-Espérance pour aborder le sous-continent indien ils ne disposaient guère de témoignages directs sur ces immenses contrées connues depuis l’Antiquité mais essentiellement légendaires. Très vite les Italiens, les Français, les Allemands, les Anglais et les Hollandais leur emboîtèrent le pas. Marchands, diplomates, missionnaires, militaires et savants : nombreux furent les Européens à tenter l’aventure. Dans cette étonnante suite de portraits, Sanjay Subrahmanyam montre que leurs points de vue sur l’Inde – ou les Indes – dépendent largement de leur nationalité et de leur profession, sans compter les traits de caractère personnels. Du XVIe siècle jusqu’à la veille du XIXe siècle et de la colonisation britannique c’est tout un savoir sur l’Inde qui se constitua mais aussi une certaine manière de penser… l’Europe et le christianisme ! Le grand historien indien montre une nouvelle fois combien il est délicat de parler d’une simple ” rencontre ” des cultures. L’objet ” Inde ” construit par les Européens a nourri leur réflexion sur le langage, la religion et le commerce plus qu’il ne leur en a appris sur l’Inde elle-même. La connaissance que l’on a de l’autre doit toujours être comprise en tenant compte du contexte et des circonstances de la rencontre. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782362792700
2019 DESCHAMPS, Simon. Sociabilité maçonnique et pouvoir colonial dans l’Inde britannique, 1730-1921. Pessac : Presses universitaires de Bordeaux, 2019, 419pp.
En 1730, une première loge maçonnique voit le jour au Bengale à Fort William, le comptoir fortifié à partir duquel opère la Compagnie anglaise des Indes orientales. Dès lors, les loges coloniales se multiplient si bien qu’en l’espace d’une décennie, la franc-maçonnerie britannique trouve un ancrage permanent sur le sous-continent indien. Sa rhétorique universaliste vise à promouvoir une véritable fraternité entre les hommes. Pourtant, les premières loges sont composées essentiellement de coloniaux et se font rapidement le relais de l’impérialisme britannique, qui postulait la supériorité naturelle du peuple colonisateur. Cette contradiction apparente entre rhétorique universaliste et participation à l’entreprise coloniale soulève un certain nombre de questions. Comment la franc-maçonnerie s’implante-t-elle et se diffuse-t-elle dans l’Inde britannique ? Accepte-t-elle d’initier les autochtones ? Quels liens entretient-elle avec l’impérialisme britannique ? Enfin, comment parvint-elle à s’accommoder des tensions générées par la contradiction entre son idéal d’universalisme et d’égalité, et son adhésion à l’impérialisme britannique ? L’Inde coloniale, de par son mode d’administration et la grande diversité de ses populations locales, constitue un terrain d’étude privilégié pour examiner les interactions entre la franc-maçonnerie et le pouvoir colonial. Cet ouvrage tente d’offrir de nouveaux éclairages sur le fonctionnement de la franc-maçonnerie tout en proposant une façon originale de penser l’impérialisme britannique, axée sur le rôle des institutions culturelles. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9791030002225
FUSSMAN, Gérard. Guerre, art et religion en Inde du Nord. Paris: Collège de France, 2019, 95pp.
Comment trois siècles de continuelles invasions, d’Alexandre le Macédonien aux Kouchans, ont-ils involontairement favorisé un bouleversement religieux et artistique extraordinaire en Inde du Nord ? Gérard Fussman fait ici le bilan de soixante années de recherches internationales qui ont profondément transformé notre perception de l’histoire ancienne de la péninsule indienne. Il y évoque les circonstances de la création d’une représentation anthropomorphique du Buddha et de la diffusion du bouddhisme en Asie centrale et en Chine continentale, aujourd’hui dans le monde entier. Il revient aussi sur son parcours personnel et intellectuel d’enfant d’immigrés. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782722605022
K, Santina. La Vie telle que je l’ai vécue ou Les Mots de ma vie. Saint-Denis: Edilivre, 10 mai 2019, 62pp.
Mon goût pour l’écriture a su éveiller mon imagination par la création d’histoires imaginées, inventées ou vécues sous la forme de poèmes et de textes courts. Ici pas de limite, tous les thèmes sont permis, seuls les rythmes des rimes donnent la cadence à ces récits et ces poèmes qui nous font tantôt rêver, tantôt penser. La connaissance, l’imagination, le plaisir de la vie, le détachement… Tous les thèmes y sont abordés minutieusement par l’auteur, pour faire vivre notre goût de la lecture et notre soif d’appréhender la vie sous un nouveau jour. Le regard rivé sur le songe et le rêve, ce livre donne une trêve à ce monde qui nous bouleverse ou nous chamboule et nous fait virer à l’autre extrême, celui de la compassion, de la béatitude et de l’amour par l’action. Auteur ISBN:9782414337231
MEYER, Éric. Une histoire de l’Inde : les Indiens face à leur passé. Paris: Albin Michel, 2019, 376pp.
L’Occident s’étonne aujourd’hui de voir le sous-continent indien faire son entrée sur la scène internationale. Mais en réalité, l’Inde « éternelle » et isolée du monde n’a jamais existé, elle fut une invention de l’Europe, confortée parfois par certains discours religieux des Indiens eux-mêmes. Un cinquième de l’humanité est l’héritier d’une histoire complexe, riche en ruptures et en épopées, qui couvre plus de 4000 ans, des premières cités de l’Indus à l’empire d’Ashoka, à celui des Grands Moghols, au Raj britannique, à l’Indépendance et à la Partition. Éric Paul Meyer dresse ici une fresque vivante de ce monde en mouvement. On y voit naître le bouddhisme, se transformer l’hindouisme, s’implanter l’islam, arriver d’Occident les marchands et les missionnaires.
Au-delà des indispensables repères chronologiques, l’auteur nous convie à une réflexion plus thématique, centrée sur les liens entre économie, politique et religion, et sur le rapport au passé entretenu par les Indiens. En montrant les enjeux politiques considérables mobilisés par les différentes interprétations qu’ils produisent de leur histoire, il nous aide à comprendre l’un des acteurs majeurs de la mondialisation. [Remarques de l’éditeur] ISBN:9782226441744
WEBER, Jacques. La France et l’Inde des origines à nos jours Tome 1 : L’Inde entrevue. Paris: Indes Savantes, 2019, 982pp.
Recension par Alain Lamballe (Asie21) de l’ouvrage de Jacques Weber, La France et l’Inde des origines à nos jours Tome 1 : L’Inde entrevue. C’est une vue globale de l’action de la France dans l’ensemble de l’Inde d’alors (incluant donc le Pakistan et le Bangladesh actuels). Le livre couvre les interventions étatiques et les initiatives individuelles, sous leurs divers aspects politiques, économiques, sociaux, militaires, culturels, d’où son très grand intérêt. ISBN: 9782846544863 Recension par Alain Lamballe (Asie21) de l’ouvrage de Jacques Weber, Tome 1
My book in French, Kamala Marius, l’Inde, une puissance vulnérable, Bréal, 2020.
Kamala Marius, Les inégalités de genre en Inde, regards au prisme des études post coloniales, Karthala
My book in French, Kamala Marius, l’Inde, une puissance vulnérable, Bréal, 2020.
Kamala Marius, Les inégalités de genre en Inde, regards au prisme des études post coloniales, Karthala
Bonjour chere collegue, desole pour la reponse tardive. Veuillez m”envoyer votre liste de publications en format Word
magedera@yahoo.com