An open access multilingual discovery tool with book data from 1531 to 2022 and ebooks before 1937. Un outil de découverte multilingue en libre accès offrant une bibliographie de livres publiés entre 1531 et 2022 et des livres numériques datant d'avant 1937.
2010 ASTIER, Alexandre, Histoire de l’Inde, Paris: Eyrolles, 2010, 217 pp.
BROCQUET, Sylvain, La Geste de Rāma: Poème à double sens de Sandhyākaranandin, Pondicherry: Institut français de Pondichéry and École Française d’Extrême-Orient, 2010, 523pp.
The Rāmacaritam by Sandhyākaranandin, a narrative poem of 215 stanzas, is a perfect example of poetry with two meanings: by constant use of śleṣa, it summarizes the plot of the Rāmāyaṇa and relates the recovery of Eastern Bengal during the eleventh century AD by Rāmapāla, a ruler of the Pāla dynasty. The last chapter deals with the succession of the epic hero and of the historical king. Some thirty stanzas add a third meaning, of theological character, to the two main ones. This book provides the transliterated Sanskrit text, a separate translation of each meaning, and a close analysis of polysemous sequences. The introduction discusses the literary and historical context and the linguistic and rhetorical devices which generate polysemy.
[AN/AR]
La Geste de Rāma de Sandhyākaranandin, poème narratif de 215 strophes, est un parfait exemple de poème à double sens qui, recourant de manière systématique au śleṣa, résume le Rāmāyaṇa tout en relatant la reconquête du Bengale Oriental au XIème siècle par Rāmapāla, souverain de la dynastie Pāla. Le dernier chapitre déborde la geste guerrière pour évoquer la succession du héros épique et celle du roi historique. Une trentaine de strophes superposent aux deux significations principales une troisième signification théologique. Le présent ouvrage comporte le texte sanskrit translittéré, une traduction séparée de chacune des significations, et une analyse des séquences à sens multiples. Une introduction éclaire d’abord le contexte historique et littéraire, puis les ressorts linguistiques et rhétoriques de l’ambiguïté sémantique.
[AN/AR]
DA LAGE, Nina and Olivier DA LAGE, L’Inde de A à Z, Brussels, Versailles and Paris: RFI, 2010, 237 pp.
DELOCHE, Jean, Pierre Sonnerat, Nouveau Voyage aux Indes Orientales (1786-1813), Pondicherry: Institut français de Pondichéry and École Française d’Extrême-Orient, 2010, 377 pp. Institut français de Pondichéry and openedition.org
HAUDRÈRE, Philippe, and Gérard LE BOUËDEC, Les Compagnies des Indes, Rennes: Ouest- France, 2010, 143 pp.
JUMEL, Chantal, Kolam Kalam: peintures rituelles éphémères de l’Inde du Sud, Paris: Geuthner, 2010, 316 pp and one DVD.
LADRECH, Karine. Le Crâne et le glaive: Représentations de Bhairava en Inde du Sud (VIIIe-XIIIe siècles). Pondicherry: Institut français de Pondichéry and École Française d’Extrême-Orient, 2010, 467 pp.
This work is devoted to Bhairava, a fierce form of the Hindu god Śiva, and focusses on the ways in which he is represented in South Indian sculpture from the 8th to the 13th century AD. This complex and ubiquitous figure, both transgressive and a source of salvation, was accorded exceptional importance in the religion and art of medieval India. This study emphasizes his so far underestimated popularity in South India. Bhairava’s exceptionally rich and varied iconography has been examined in the light of both mythological literature (mainly the Purāṇas) and normative treatises (śilpaśāstra, āgama/tantra, dhyānaślokas, etc.). The author attempts to unveil what this deity meant for those who sculpted, contemplated and worshipped his carved representations.
[AN/AR]
Le présent ouvrage est dédié à Bhairava, forme terrible du dieu hindou Śiva, tel qu’il apparaît dans la sculpture de l’Inde du Sud des VIIIe-XIIIe siècles. Cette figure complexe et omniprésente, à la fois « criminelle » et salvatrice, se vit accorder une importance exceptionnelle dans la religion et dans la sculpture de l’Inde médiévale. Ce livre met en évidence sa popularité en Inde méridionale, jusque-là sous-estimée. Son iconographie extraordinairement riche et variée est traitée à la lumière des sources mythologiques (les Purāṇas) et normatives (śilpaśāstra, āgama/tantra, recueils de dhyānaśloka, etc.). Au fil des pages, l’auteur cherche à dévoiler ce que le dieu pouvait incarner aux yeux de ceux qui ont fabriqué, contemplé et vénéré ses représentations sculptées.
[AN/AR]
LAFONT, Jean-Marie Les Français & Delhi, Agra, Aligarh et Sardhana, Indian Research Press, New Delhi, 2010, 178 p., 213 illustrations en couleur
Longtemps perçue comme le pays des maharajahs et des mendiants, l’Inde est désormais tombée dans un autre cliché, celui du pays émergent, de l’informatique et des délocalisations. Que retenir ? L’Inde de Mittal le magnat de l’acier, ou celle du plus grand nombre de mal nourris de la planète ? Cet ouvrage refuse de choisir. Tous ces contrastes constituent un système, celui d’un pays multiforme à considérer comme un tout. Dynamiques religieuses, mouvements sociaux, nouveaux courants artistiques et intellectuels forment le ciment d’une Inde nouvelle chérissant son passé. Qui sait qu’en 2030, quand l’Inde sera devenue plus peuplée que la Chine, elle gardera une population en majorité rurale, et ce alors même que dès aujourd’hui, Delhi ou Bombay dépassent 20 millions d’habitants ? Qui sait que les films tournés à Bombay (Bollywood) ne représentent qu’une minorité de la production cinématographique indienne ? Que la politique de discrimination positive en faveur des intouchables, des tribus, mais aussi des femmes, est parmi la plus développée du monde ? Que la littérature en anglais, régulièrement traduite en français, ne parvient pas à refléter toute la richesse des écrits en langues indiennes ? Autant d’informations que le lecteur découvrira dans ce dictionnaire qui offre une vision résolument contemporaine de « l’Inde millénaire ». [Remarques de l’éditeur]
MARIMOUTOU-OBERLÉ, Michèle and Raymond BARTHES, Gateway to a New World: The Lazaret at La Grande Chaloupe, Pondicherry: Institut français de Pondichéry, 2010, 202 pp.
This publication is the fruit of extensive academic groundwork carried out by Michèle Marimoutou Oberlé, a doctoral student in contemporary history, who places the creation of the Lazaret on Reunion Island in its historical context. She evokes its links with the arrival of indentured labourers, mainly from India, and also examines the development of the public health control measures taken by the colonial administration in an effort to prevent the outbreak of diseases such as smallpox, cholera or plague. Formerly both a place of isolation and treatment, the Lazaret at La Grande Chaloupe is today an architectural and cultural heritage site emblematic of the story of how the island came to be peopled.
[AN/AR]
Fruit d’une recherche considérable et patiente, faite par Michèle Marimoutou Oberlé, étudiante doctorale en histoire contemporaine, cette étude présente la mise en contexte historique de la construction du lazaret à la Grande Chaloupe. Elle précise les liens qui existent entre cette institution et l’arrivée des engagés à la Réunion dont la plupart étaient originaires de l’Inde. Elle passe également sous la loupe les mesures et contrôles de santé publique effectués par l’administration coloniale pour empêcher le sévissement de maladies, telles que la variole, le choléra ou la peste. A l’époque le lazaret était un lieu de quarantaine et de prise en charge médicale, aujourd’hui c’est un site du patrimoine architectural et culturel et un haut lieu dans l’histoire du peuplement de la Réunion.
[IM/AR]
2011 BOIVIN, Michel, Histoire de l’Inde, Paris: Presses universitaires de France, 2011, 128 pp.
BOMAN, Patrick, Retour en Inde, Paris: Arléa, 2011, 164 pp.
CLÉMENTIN-OJHA, Catherine (Ed.). Convictions religieuses et engagement en Asie du Sud depuis 1850. Paris: École française d’Extrême-Orient, 2011, 227pp.
Cet ouvrage examine le parcours de sept personnalités d’Asie du Sud qui justifièrent leur action publique au nom de leurs convictions religieuses durant les cent soixante dernières années. Cinq d’entre elles furent marquées par les transformations de la société à l’époque coloniale : BhudevMukherji (1827-1894), ZakaUllah (1832-1910), SwamiShraddhananda (1857-1926), Muhammad Iqbal (1877-1938) et AbulAlaMaududi (1903-1979). En Inde, après l’indépendance, le rôle dévolu à la religion comme moteur de l’engagement public prit d’autres formes, comme celles que dessinent les trajectoires du fondateur de la secte hindoue Ananda Marga, ShriShriAnandamurti (1921-1990), et de l’ancien moine jaïn ShriChitrabhanu (né en 1922).
Ainsi rassemblées, ces études permettent de présenter symétriquement des formes d’engagement qu’on est peu habitué à voir se côtoyer dans un même volume parce que certaines relèvent de l’hindouisme et d’autres de l’islam ou du jaïnisme. Elles saisissent lesfaçons de penser et les attitudes des personnalités concernées en accordant une place de choix aux récits de vie et aux témoignages. [Remarques de l’éditeur]
DELOCHE, Jean, A Study in Nayaka-Period Social Life: Tiruppudaimarudur Paintings and Carvings, Pondicherry: Institut français de Pondichéry and École Française d’Extrême-Orient, 2011, 343 pp.
NICOLAS, Brigitte (ed), Mémoires d’éléphant, exposition, musée de la Compagnie des Indes, citadelle de Port-Louis, juin – décembre 2011; catalogue d’exposition, Lorient: Ville de Lorient, 2011, 50 pp.
SARAVAYA, Gloria. Promenades d’un enfant solitaire. Paris: Mon Petite Éditeur, 94pp.
TINGUELY, Frédéric, Le Fakir et le Taj Mahal. L’Inde au prisme des voyageurs français du XVII e siècle, Geneva: BGE, 2011, 54 pp.
Full details of the publisher: La Bacconière Arts, Genève: Bibliothèque de Geneve.
2012 BOIVIN, Michel. Le Soufisme antinomien dans le sous-continent indien. La ‘l Shahbâz Qalandar et son héritage — XIIIe-XXe siècle. Paris: Les éditions du cerf, 2012, 240pp.
Le soufisme antinomien réunit des traditions mystiques de l’islam qui entendaient protester contre l’institutionnalisation des grandes confréries soufies, ainsi que la collusion de leurs chefs avec le pouvoir politique. Depuis son arrivée au XIIIe siècle dans le sous-continent indien, la Qalandariyya était par exemple connue pour ses provocations. Les qalandars vivaient à l’écart de la société et ils faisaient de la transgression un mode d’accès privilégié à Dieu. Leur approche se caractérisait également par l’incorporation de répertoires culturels locaux à leur pratique religieuse. La Qalandariyya fut rapidement « normalisée » par les grandes confréries soufies du sous-continent indien, mais le caractère transgressif survit encore dans la poésie qu’ils ont laissée, ainsi que dans leurs rituels comme l’enivrement mystique ou la danse extatique. Les soufis antinomiens placent toujours le renoncement et l’errance au centre de leur vie spirituelle. [Remarques de l’éditeur]
In the French literary representation of the Revolt of 1857, the most favoured figure after Nana Sahib is Lakshmi Bai, the queen of Jhansi. La Reine de cipayes is the fictional account of the life of this Indian warrior queen ruling the free kingdom of Jhansi. Karl Marx and Friedrich Engels appear as characters in three chapters of her novel. In the 1850s, the duo were working as London correspondent for the American newspaper the New-York Daily Tribune and dispatched a series of articles on the Revolt. In her bibliographical remarks at the end of the book, Catherine Clément discusses books and articles related to the Great Revolt in general and the Queen of Jhansi in particular. However, La femme sacrée (1984), a lesser-known but significant novel by Michel de Grèce on the life of the Queen of Jhansi, is conspicuous by its absence. Catherine Clement’s novel presents the little Manu (as the queen is affectionately named in her family) as a ‘tomboy’ and later as ‘the queen of the Amazons’. Besides Mandar, there are also other female warriors in the novel: Kashi, Motibai and Soundar. Motibai is a courtesan who swears to fight against the English until death, and Soundar, whose 10-year-old son is hanged by the English, is a young dalit peasant. The queen appears here primarily as an icon of liberation and androgyny challenging sexist stereotypes.
[SK]
La représentation littéraire française de la Révolte de 1857, la figure la plus privilégiée après Nana Sahib est Lakshmi Baï, la reine de Jhansi. La Reine de cipayes est la mise en récit de la vie de cette reine guerrière indienne dirigeant le royaume libre de Jhansi. La romancière fait parler, dans trois chapitres de son roman, Karl Marx et Friedrich Engels. Il faut se rappeler que le duo exerçait durant les années de 1850 les fonctions de correspondant de Londres pour le journal américain le New-York Daily Tribune et ont consacré une série d’articles à la Révolte. Dans ses commentaires bibliographiques placés en fin d’ouvrage, Catherine Clément discute des documents se rapportant à la Grande Révolte en général et à la reine de Jhansi en particulier. Cependant, La femme sacrée (1984), un roman méconnu mais significatif de Michel de Grèce sur la vie de la reine de Jhansi, y brille par son absence. Le roman de Catherine Clément, présente la petite Manu (la reine affectueusement appelée dans sa famille) comme « garçon manqué » et plus tard comme « la reine des amazones ». À part Mandar, il y a aussi d’autres femmes guerrières dans le roman : Kashi, Motibaï et Soundar. Motibaï est une courtisane qui jure de se battre contre les Anglais jusqu’à la mort et Soundar dont le fils de 10 ans est pendu par les Anglais, est une jeune paysanne de basse caste. La reine apparaît ici principalement comme icône de la libération et de l’androgynie reniant les stéréotypes sexistes.
[SK]
COLAS, Gérard. Penser l’icône en Inde ancienne. Paris: Brepols Publishers, 2012, 210pp.
L’icône prit une importance croissante dans les religions indiennes dès avant l’ère chrétienne, qu’il s’agisse du védisme tardif, de l’hindouisme, du bouddhisme ou du jaïnisme. Si les spéculations philosophiques l’ignorèrent largement jusqu’au XIIe siècle de notre ère environ, l’icône fut depuis une époque ancienne l’objet de débats dans une civilisation qui était encline aux discussions critiques.
La société harappéenne (vallée de l’Indus, vers 2500-1800 av. J.-C.) connaissait un iconisme qui est aujourd’hui d’une interprétation difficile. Le védisme ancien, qui lui succéda, associe les dieux non à des représentations plastiques, mais à leur révélation par la parole du Veda. Les milieux qui se réclament du védisme pourraient avoir connu une sorte de crise de conscience iconologique du IVe au IIe siècle avant notre ère environ. L’icône matérielle devint progressivement l’objet d’un consensus social, en dépit des réserves, du scepticisme, voire des critiques que l’on émit à son égard dans certains cercles. Elle remplit ainsi un rôle unificateur analogue à celui qu’eurent dans l’Europe médiévale des concepts comme celui de Dieu.
Cet ouvrage, qui ne traite pas d’histoire de l’art, examine la pensée fragmentaire de l’icône en Inde ancienne jusqu’au XIIe siècle : parfois conçue comme étant un être vivant ou un sujet juridique, parfois suscitant des résistances théoriques (notamment dans le bouddhisme ancien, en contraste avec la relique), inscrite dans le réseau des signes divinatoires favorables, emplie de conscience divine au moyen du rite, l’icône est restée – jusqu’à nos jours d’ailleurs – une composante majeure de la société indienne. [Remarques de l’éditeur]
LAFONT, Jean-Marie, Les Français au service du Maharaja Ranjit Singh, catalogue de l’exposition sur le Général Allard et le Maharaja Rajit Singh, Saint-Tropez: [n.pub], 2012, 64 pp.
SWEETMAN, Will and R. ILAKKUVAN, Bibliotheca Malabarica: Bartholomäus Ziegenbalg’s Tamil Library, Pondicherry: Institut français de Pondichéry and École Française d’Extrême-Orient, 2012, 153 pp.
The Bibliotheca Malabarica is an annotated catalogue of Tamil manuscripts collected by the missionary Bartholomäus Ziegenbalg during his first two years in India (1706–1708). The third section of this catalogue, consisting of 119 entries covering works of Hindu and Jaina provenance, provides a fascinating insight into Tamil literary works in wide circulation on the eve of colonialism. The introduction assesses the character of Ziegenbalg’s library in the context of the sources from which he obtained manuscripts. Annotations by translator Will Sweetman identify the works and comment on Ziegenbalg’s view of them, including for the first time the Tirikāla cakkaram which was formative for Ziegenbalg’s view of Hinduism.
[AN/ARM]
La Bibliotheca Malabarica est un catalogue annoté de la bibliothèque de manuscrits tamouls collectés par le missionaire Bartholomäus Ziegenbalg pendant ses deux premières années en Inde (1706–1708). La troisième section, qui comprend 119 entrées incluant des ouvrages d’obédience hindoue et jaïne, offre un aperçu fascinant des ouvrages de la littérature tamoule en circulation à la veille du colonialisme. L’introduction évalue le caractère de la bibliothèque de Ziegenbalg dans le contexte des sources desquelles il a obtenu ses manuscrits. Des notes par le traducteur Will Sweetman identifient les ouvrages de la collection et commentent le point de vue de Ziegenbalg sur ceux-ci, y compris le Tirikāla cakkaram, texte qui contribua fortement à la formation du point de vue de Ziegenbalg sur l’hindouisme.
[AN/ARM]
2013 ADICÉAM-DIXIT, Laurent. Contes aux parfums d’une Inde sacrée; illustrations, Sabrina Hamiche. [Le Coudray-Macouard] : Feuillage, 2013, 172pp.
BON, Bérénice and Hortense ROUANET, Frontières en Asie du sud: territoires, identités, mobilisations, Compte rendu des 15ème ateliers Jeunes Chercheurs de l’AJEI, Association Jeunes Etudes Indiennes, 2013, 28 pp AJEI
BOIVIN, Michel. L’âghâ khân et les khojah. Islam chiite et dynamiques sociales dans le sous-continent (1843-1954). Paris: Karthala, 2013, 360pp.
Ce livre montre comment l’islam peut s’adapter aux cultures locales et, inversement, comment un groupe particulier peut assimiler les nouvelles interprétations de l’islam. [Remarques de l’éditeur]
Bombay, capitale indienne de l’économie et des services, forte de 20 millions d’habitants, s’est hissée au rang de cinquième métropole mondiale. Pôle d’attraction des migrations, sa croissance s’est faite au prix de fortes inégalités, si bien qu’aujourd’hui plus de la moitié de la population de la ville vit dans des bidonvilles, sur 6 % de la superficie urbaine. Ce problème crucial n’est pas récent. La question du logement des plus pauvres a en effet émergé, dès le tournant du XXe siècle, comme une question politique majeure. Les autorités coloniales, puis le Parti du Congrès à partir des années 1930, ont choisi d’en faire l’un des principaux terrains du traitement politique de la question sociale. Réfutant une approche longtemps prédominante dans le domaine de l’histoire urbaine des mondes coloniaux, selon laquelle l’urbanisme colonial est un processus imposé par le haut, cet ouvrage démontre combien le gouvernement colonial a été perméable à l’agitation sociale, qu’il a tenté de juguler en construisant des immeubles pour loger la main-d’œuvre industrielle, jetant littéralement des toits sur la grève. L’intérêt manifesté par les autorités pour ce problème et leur intervention précoce dans cette sphère ont également contribué à l’émergence de nouveaux terrains de négociation et de confrontation entre les travailleurs et le pouvoir, et de moyens de lutte spécifiques, comme la création de syndicats de locataires des classes populaires. Fruit d’un travail mené à partir d’archives en partie inédites, cette étude apporte un éclairage nouveau sur la nature et les mécanismes de la domination coloniale, tout en complétant l’analyse des formes de mobilisation des travailleurs urbains indiens, qui s’était jusqu’alors limitée à la seule sphère du travail. Elle fournit, enfin, une perspective historique sur l’un des processus les plus marquants de la production de l’espace à Bombay, l’accaparement des ressources urbaines par les classes les plus aisées, établissant le rôle qu’y ont joué les autorités coloniales et les élites indiennes. [Remarques de l’éditeur]
DELOCHE, Jean, Ancient Fortifications of the Tamil Country as Recorded in Eighteenth-Century French Plans, Pondicherry: Institut français de Pondichéry- École Française d’Extrême-Orient, 2013, 294 pp.
Today, very few Indians know that, in the eighteenth century, the southern part of the peninsula was richly studded with fortifications, great and small, as most of them were dismantled by the British at the beginning of the nineteenth century. These strongholds, some of which had considerable administrative or political importance, were once crowded with large bodies of troops and resounded to the blaring noise of the guns; now they are completely abandoned and silent. In addition to this, temples, edifices dedicated to the service of gods, were also used as forts, though no vestiges of military structures are found around their enclosures today. Fortunately, eighteenth-century French engineers have drawn the plans of several of these defence works. These magnificent watercolour plans preserved in the French Archives are presented here: they illustrate, in an extraordinarily precise and explicit manner, the technological level of the South Indian fortifications and enable us to comprehend the role they played in the life of the Tamil Country.
[AN/AR]
Aujourd’hui, peu d’Indiens savent qu’au XVIIIe siècle le Sud de la péninsule était émaillé de forteresses, petites et grandes, car elles ont presque toutes été démantelées par les Anglais au début du XIXe siècle. Ces centres fortifiés qui, pour la plupart, avaient une importance administrative et politique considérable, étaient alors peuplés d’énormes corps de troupes dont la vie était rythmée par le bruit des canons : ils sont maintenant complètement abandonnés et silencieux. Les grands temples du Sud, pourtant dédiés au culte divin, étaient aussi utilisés comme fortifications : il ne reste rien des constructions militaires ajoutées à leurs enceintes. Heureusement, les ingénieurs géographes français de la seconde moitié du XVIIIe siècle ont relevé les plans d’un grand nombre de ces ouvrages défensifs. Ces magnifiques plans à l’aquarelle conservés dans les archives françaises sont présentés ici : ils montrent d’une manière précise le niveau technique des fortifications de l’Inde du Sud et nous permettent de comprendre le rôle qu’elles ont joué dans la vie du pays tamoul. [AN/AR]
DELOCHE, Jean, Old Mahé (1721-1817) according to Eighteenth-Century French Plans, Pondicherry, 2013, 66 pp.
Few people know the tragic fate of Old Mahé which was systematically destroyed three times by the British. Though nothing remains of the ancient settlement, it should be known that, until the middle of the 18th century, it was an urban centre of considerable importance, a Franco-Indian creation which should not be forgotten. Fortunately, this heritage is preserved in the magnificent eighteenth-century plans kept in the French Archives which bring back to life the old town and give priceless details on its ancient structures. This book is therefore an introduction to the history of Mahé and an inventory of its lost monuments.
[AN/AR]
Peu de gens connaissent le destin tragique de Mahé de Malabar qui fut systématiquement détruit trois fois par les Anglais. Bien qu’il ne reste pratiquement rien de l’ancien établissement, il faut que l’on sache que, jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, ce fut un centre urbain d’une importance considérable, une création franco-indienne qui ne devrait pas être oubliée. Heureusement, ce patrimoine est préservé dans les magnifiques plans déposés dans les archives françaises qui font revivre la vieille ville et apportent des renseignements sur ses structures anciennes qui sont d’une valeur inestimable. Ce livre est donc une introduction à l’histoire de Mahé et un inventaire de ses monuments disparus.
[AN/AR]
ELIADE Mircea [trans from Romanian by Alain Paruit], Journal Himalayen Et autres voyages, Paris: De L’Herne, 2013, 217 pp.
ESTIENNE, René (ed), Les Compagnies des Indes, Paris : Gallimard, 2013, 279 pp.
FOURCADE, Marie et ZUPANOV, Ines G (eds.). L’Inde des Lumières. Discours, histoire, savoirs (XVIIe-XIXe siècle). Coll.: Purushartha, Vol: 31. Paris: EHESS, 2013, 416pp.
On sait la nature ambivalente des Lumières, maniant la « raison » comme une arme à double tranchant pour défendre la liberté tout en légitimant le colonialisme, l’hégémonie, les idées de race et on connaît l’ardeur des débats qu’elles ont suscités d’hier à aujourd’hui. Peut-on parler de « Lumières indiennes », comme on parle des revendications pour des Lumières radicales, botaniques, orientalistes, écossaises, françaises et catholiques ? Quel rôle a été assigné à l’Inde dans la construction de l’autorité suprême européenne des Lumières invoquée par les philosophes encyclopédistes sur l’univers ?
C’est le projet de ce volume que de situer l’Inde dans le mouvement intellectuel des Lumières en tant que moment historique, mais aussi en tant que laboratoire de pratiques épistémologiques. Rendant hommage à l’historienne Sylvia Murr en élargissant son champ d’investigation, ce recueil favorise de nouvelles perspectives croisées dans l’interprétation du rôle des Lumières par rapport à l’Inde émanant de chercheurs portugais, italiens, français, anglais, américains, indiens du sous-continent ou de la diaspora qui conjuguent des disciplines telles que l’histoire, l’histoire des sciences, l’histoire de l’art, l’anthropologie et la philologie. Chez chacun d’entre eux, les sources indiennes ont stimulé le re-pensé des notions opératoires et émergentes telles que civilité, civilisation, race, sexe, religion, etc. Ainsi, à la variété des approches ici présentées correspondent à certains égards l’ampleur et la diversité des programmes proposés par les Lumières. [Remarques de l’éditeur]
FRANCIS, Emmanuel. Le discours royal dans l’Inde du Sud ancienne. Inscriptions et monuments Pallava (IVème – IXème siècles) – Tome I, Introduction et sources. Louvain la Neuve: Peeters Publishers, 2013, 319pp.
Cet ouvrage est une étude de l’idéologie royale de la dynastie des Pallava qui pospérèrent dans le sud de l’Inde du IVème au IXème siècle. Ces rois hindous ont laissé des sources diverses et nombreuses qui donnent accès à leur conception du monde et de la société, en particulier à leur représentation de la royauté. Cette étude montre, en examinant les éloges épigraphiques et iconographiques, mais aussi les monnaies et un poème de cour en tamoul (le Nantikkalampakam), qu’il existe à côté du modèle brahmanique de la subordination du roi au brahmane, un discours royal propre, voire contestataire. Le point de divergence crucial est la prétention des Pallava au double de statut de rois et de brahmanes. La royauté s’affirme ainsi comme indépendante de la classe brahmanique en l’intégrant dans son lignage, réalisant ainsi en elle-même l’union des pouvoirs «temporel» et «spirituel».
Ce premier tome contient l’introduction et la présentation des sources de cette étude. Sa première partie est une introduction à la royauté hindoue et à la dynastie des Pallava (origine, histoire, art). Dans la deuxième partie est établi et présenté le corpus des sources considérées comme témoignant du discours royal, à distinguer d’autres sources d’époque pallava qui ne sont pas royales, mais locales. Cette deuxième partie se conclut par une réflexion sur le panégyrique royal et sur la nature des sources royales (émetteurs, fonction, récepteurs). [Remarques de l’éditeur]
HANQUART-TURNER, Evelyne and Ludmila VOLNÁ, eds. Education et Sécularisme: Perspectives africaines et asiatiques, Paris: l’Harmattan, 2013, 244 pp.
LAFONT, Jean-Marie, Piveron de Morlat. Mémoire sur l’Inde (1786). Les opérations diplomatiques et militaires françaises aux Indes pendant la guerre d’Indépendance américaine. Paris: Riveneuve, 2013, 478 pp.
NICOLAS, Brigitte and Pierre COMBES, Musée de la Compagnie des Indes, un cheminement à travers l’histoire et les collections. Livret de présentation du musée et de ses collections, Brest: Ville de Lorient, 2013, 64 pp.
PERRIER, Jean-Claude, Dans les comptoirs de l’Inde: Mahé, Pondichéry, Karikal, Yanaon, Chandernagor: carnets de voyage, Monaco: Imperiali Tartaro, 2013, 112 pp.
2014
Bengali
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Henri, La Chaumière indienne, in Œuvres complètes, vol 1, ed Chantale Meure, Jean-Michel Racault, Guilhem Armand and Colas Duflo, Paris: Classiques Garnier, 2014 [1791], 1051 pp.
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Henri, Le Café de Surate, in Œuvres complètes, vol 1, ed Chantale Meure, Jean-Michel Racault, Guilhem Armand and Colas Duflo, Paris: Classiques Garnier, 2014 [1792], 1051 pp.
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Henri, Histoire de l’Indien, in Œuvres complètes, vol 1, ed Chantale Meure, Jean-Michel Racault, Guilhem Armand and Colas Duflo, Paris: Classiques Garnier, 2014, 1051 pp.
DELOCHE, Jean, Contribution to the History of the Wheeled Vehicle in India, Pondicherry: Institut français de Pondichéry- École Française d’Extrême-Orient, 2014, 145 pp.
GROS, François, Vâdivâçal: des taureaux et des hommes en pays tamoul, Pondicherry: Institut français de Pondichéry, 2014, 113pp.
C.S. Chellappa, a pioneer of contemporary Tamil literature, offers it a foundational work in his masterpiece Vâdivâçal. It introduces for the first time both a subject the jallikkattu, a game of bull taming traditional for centuries but now almost extinct, and a new language, colourful, dense, precise, loaded with a local dialect and vibrant with the inner dynamics of the village life. The zooming alternates between the show of the popular festival and the challenge between an extraordinary bull and the lives and honour of two generations, father and son, of bull tamers. The empathy of the author creates more emotion around the flight: “Once you have read those pages you won’t forget the bull, the man and the Vâdivâçal. I am aware that I am introducing you into a new world.” (C.S. Chellappa, preface).
[AN/AR]
Pionnier de la littérature tamoule contemporaine, C. S. Chellappa lui donne avec son chef-d’œuvre, Vâdivâçal, un texte fondateur de la fiction moderne. La langue, colorée, dense, précise, est nouvelle, chargée des saveurs dialectales, vibrante de la vie intime des villageois. Le sujet est plus neuf encore : décrit minutieusement, le jallikkattu, jeu taurin millénaire en train de disparaître, est le cadre d’un conflit dramatique entre un taureau exceptionnel et la vie et l’honneur de deux générations, père et fils, de tombeurs de taureaux. La vision zoome, alterne et halète entre la foule festive et complice et le drame du duel entre l’homme et l’animal, l’empathie de l’auteur allant à tous, pour plus d’émotion et de vérité. « Quand vous aurez lu ces pages, vous garderez le souvenir du taureau, de l’homme et du vâdivâçal. J’ai conscience de vous introduire dans un monde nouveau.» (C.S. Chellappa, préface).
[AN/AR]
LE BLANC, Claudine, Les livres de l’Inde. Une littérature étrangère en France au XIXe siècle, Paris: PSN, 2014, 236 pp.
NICOLAS, Brigitte, Au bonheur des Indes orientales, Quimper: Palantines, 2014, 192 pp.
SALTYKOV, Alekseï, Voyages en Inde: Un voyageur russe découvre l’Inde des Maharadjas: 1841-1843 et 1844-1846, Besançon: La Lanterne Magique, 2014, 336 pp.
2015 ADICÉAM-DIXIT, Laurent. Contes et mystères d’une Inde éternelle; illustrations, Vijay Soni. [Le Coudray-Macouard]: Feuillage, 2015, 150pp.
CARRIN BOUEZ, Marine. Le Parler des dieux. Le discours rituel santal entre l’oral et l’écrit (Inde). Nanterre: Société d’ethnologies, 2015, 360 pp.
CHONÉ, Aurélie. Destination Inde: pour une géocritique des récits de voyageurs germanophones (1880-1930). Paris: Honoré Champion, 2015, 535 pp.
GUSTAVE, Nirmala. Shanti, de Pondichéry à Sarcelles. Suresnes : les Éditions du Net, 2015, 176pp.
Une régalade de portraits de femmes plonge le lecteur dans le quotidien multi-culturel, haut en couleurs, de la communauté indienne de Pondichéry installée en France.
Shanti va faire un mariage arrangé ? Ah, quel tourment pour Agnès et Camélia qui ouvrent au sein d’une association culturelle franco-indienne en France ! Parée de son plus beau sari, Soundéri se réjouit d’aller aux fiançailles d’une amie et présente à son mari sa petite communauté. Janine Akka n’arrive pas à passer son permis et se désespère. Encouragée par son jeune frère qui la soutient, au contraire de son mari, Akka essaye de garder confiance. Petite furie Caroline vient d’avoir ses premières menstruations et rejette la fête de jeune fille. Enfermée dans sa chambre, elle refuse de manger. Tant pis pour ses parents si leur chouchou meurt ! Jayashri est déprimée par sa vie de mère de famille. Mélanie, sa belle-fille beur, lui apporte un peu de réconfort. Clotilde, alerte grand-mère, prépare la fête des défunts. Elle se plonge dans ses souvenirs avec sa propre amatchi et veut réaliser un kôlam créatif. Sous son côté bon chic – bon genre, Joëlle a une addiction à laquelle elle s’adonne en cachette. Lors d’une soirée branchée désastreuse où pas un garçon ne la fait danser, elle rencontre la sympathique Isabelle, qui comme elle ne parle pas tamoul et n’est jamais allée au Lycée Français de Pondy. Cécile, lycéenne, veut faire l’amour et en a ras-le-bol de sa mère, sévère gardienne de la virginité et de ses frères qui mènent leur vie à leur guise. La p’tite Brenda s’est perdue dans la ville et Wally le Malien, vient l’aider. Les destins se croisent à travers la vie associative. Editeur.
LEFÈVRE, Corinne, ŽUPANOV, Ines G. & FLORES, Jorge (Eds.). Cosmopolitismes en Asie du Sud. Sources, itinéraires, langues (XVIe-XVIIIe siècle). Coll.: Puruṣārtha – Vol 33. Paris: EHESS, 2015, 367pp.
Le cosmopolitisme est-il un enfant de la modernité occidentale ou peut-on le trouver en d’autres temps et d’autres lieux ? Cet ouvrage entend apporter une réponse à cette question aujourd’hui vivement débattue en retraçant ses contours en tant que pratique et Weltanschauung dans une région du monde – l’Asie du Sud – pôle majeur de l’espace de circulation de l’Asie musulmane et noeud des flux humains, matériels et immatériels reliant l’Occident à l’Orient au cours des XVIe-XVIIIe siècles. Terre d’accueil pour de nombreuses élites en quête de patronage, port d’ancrage pour d’autres ou encore simple étape au sein de parcours transocéaniques guidés par l’appétit de richesses ou de savoirs, l’Asie du Sud de la première modernité est un terreau particulièrement fertile pour la construction d’identités et de visions cosmopolites, tant au niveau individuel qu’à celui de la polis. Aussi hétérogène comme idée que comme habitus, le cosmopolitisme est abordé ici sous un angle résolument pluriel favorisant la multiplication des approches (acteurs, langues, lieux, activités à “vocation” cosmopolite) et le croisement de ses différentes manifestations – moghole, marathe, européennes, etc. – afin d’en faire mieux ressortir les constantes, variantes, limites et interactions. Dans cette optique, les études réunies au fil de ce numéro illustrent bel et bien ce que le “citoyen du monde” des Lumières doit aux “Indes orientales”. [Remarques de l’éditeur]
MENARD-JACOB, Marie. La Première Compagnie des Indes françaises, apprentissages, échecs et héritage. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2015, 316 pp.
PERRIER, Jean-Claude. Pierre Loti, Voyages en Inde de Loti. Paris: Arthaud, 2015, 408 pp.
CAIOZZO, Anna (ed.), Mythes, rites et émotions: les funérailles le long de la route de la soie. Paris: Slatkine, 2016, 552 pp.
2016
Bengali
MARIUS, Kamala, Les Inégalités de genre en Inde. Regard au prisme des études postcoloniales. Paris, Karthala, 2016, 300pp.
SOULTANA, Tara. De Pondichéry à Madagascar. Paris: Les Editions Abordables, 2016, 131pp.
Découvrez Sharif, parti volontairement d’Inde en 1950 pour aller travailler à Saigon, Paris et Madagascar et vivre la grande époque de la décolonisation. Entre la création des comptoirs français, le recrutement des indiens dès 1848 vers les îles et l’exploitation de la canne à sucre, la réaction des intellectuels de l’époque, redécouvrez cette période qui a fait couler beaucoup de sang, beaucoup de larmes et beaucoup d’encre. Fille de Sharif, le personnage principal « de Pondichéry à Madagascar », Tara est une littéraire, une amoureuse des mots, de l’art et de ses origines. Quand elle décide d’écrire son premier ouvrage, elle veut mettre en évidence l’histoire de ses parents qui ont quitté Pondichéry pour aller successivement à Saigon, Paris et Madagascar. Un déracinement voulu, recherché, volontaire, pour trouver dans ce vaste monde un coin de paradis, un endroit où on n’est plus enfant de, fils de, mais maître de soi, maître de son destin. L’écriture de ce roman historique est aussi un magnifique travail de recherche pour bien repositionner les faits qui ont créé les raisons de cette émigration, bel exemple de courage. C’est à partir de 2009 qu’elle part faire un séjour de six longues années en Inde, où elle va apporter ses connaissances en donnant notamment des cours de français aux étudiants. Elle organise des cafés littéraires pour poursuivre l’échange, la richesse de la communication qu’elle développe avec nous aujourd’hui. Tara est aussi à l’aise devant sa page blanche, que lors d’un café littéraire, mais c’est lors d’une séance de dédicace qu’elle se sent le mieux, car c’est pour elle un moment d’intimité, pouvoir exprimer sa culture, ses origines, là où tant de couleurs, tant de parfums épicés évoquent les anciens comptoirs français.
SUBRAHMANYAM, Sanjay. L’Eléphant, le canon et le pinceau. Histoires connectées des cours d’Europe et d’Asie. 1500-1750, Paris: Alma, 2016, 365 pp.
VAGHI, Massimiliano. La France et l’Inde: Commerces et politique impériale au XVIIIème siècle, Paris: Mimésis, 2016, 238 pp.
2017 ANGOT, Michel. Histoire des Indes. Paris: les Belles Lettres, 2017, 895pp.
BIRON, C. Les voyages aux Indes de C. Biron, 1701-1702, et du Sr. Luillier, 1702-1703 . Paris: Françoise de Valence, 2017, 235pp.
CLAVEYROLAS, Mathieu & DELAGE, Rémy. Territoires du religieux dans les mondes indiens. Parcourir, mettre en scène, franchir. Coll.: Purushartha, Vol: 34. Paris: EHESS, 2017, 340pp.
Ce volume collectif s’attache à mieux cerner les rapports spatiaux qu’entretiennent les sociétés sud-asiatiques avec le fait religieux, sans s’arrêter aux approches du territoire purement politistes (le limitant à l’usage nationaliste) ou socio-anthropologiques (le subordonnant à la caste et/ou à la parenté).
Chaque contribution y étudie cette même problématique articulant lieux saints, territoires et circulations religieuses selon différentes perspectives d’analyse (surtout anthropologique et géographique, mais aussi historique et architecturale) et à différentes échelles spatiales, du local (un village, une portion d’espace urbain) au transnational (l’Inde et sa diaspora, le Pakistan et la communauté sindhi en Inde).
Le numéro s’organise autour de quatre axes d’analyse :
– l’ancrage du religieux par les lieux (cas d’études en Inde et à l’île Maurice)
– le rapport aux circulations (ex. : formes de circulation rituelle dans le contexte d’un centre de pélerinage soufi)
– l’analyse des dispositifs, matériels, rituels et symboliques de mise en scène du territoire dans le champ religieux et politique
– la question du franchissement des limites (ex. : la perméabilité des frontières séparant par exemple islam et hindouisme) [Remarques de l’éditeur]
DASH, Mike. Thug : la confrérie secrète des étrangleurs indiens ; traduit de l’anglais par Grégoire Ladrange. Versailles: Omblage, 2017, 381 pp.
FRANCIS, Emmanuel. Le discours royal dans l’Inde du Sud ancienne Inscriptions et monuments pallava (IVème – IXème siècles).Tome II : Mythes dynastiques et panégyriques. Louvain: Peeters Publishers, 2017, 321-809p.
Cet ouvrage est une étude de l’idéologie royale de la dynastie des Pallava qui prospérèrent dans le sud de l’Inde du IVème au IXème siècle. Ces rois hindous ont laissé des sources diverses et nombreuses qui donnent accès à leur conception du monde et de la société, en particulier à leur représentation de la royauté. Cette étude montre, en examinant les éloges épigraphiques et iconographiques, mais aussi les monnaies et un poème de cour en tamoul (le Nantikkalampakam), qu’il existe à côté du modèle brahmanique de la subordination du roi au brahmane, un discours royal propre, voire contestataire. Le point de divergence crucial est la prétention des Pallava au double statut de rois et de brahmanes. La royauté s’affirme ainsi comme indépendante de la classe brahmanique en l’intégrant dans son lignage, réalisant ainsi en elle-même l’union des pouvoirs «temporel» et «spirituel». Ce second tome présente d’abord, dans la troisième partie, une analyse des généalogies royales et des mythes dynastiques des Pallava à partir des sources épigraphiques. Vient ensuite, dans les quatrième, cinquième et sixième parties, une analyse du contenu et du développement du panégyrique épigraphique et iconographique des Pallava au cours de trois périodes successives en lesquelles l’histoire de la dynastie peut être divisée: l’Ère du dana (ca. 300-550), l’Ère des monuments (ca. 550-730) et l’Ère du déclin (ca. 730-900). [Remarques de l’éditeur]
GAUTIER, Ari. Le Thinnai, Paris: Le Lys Bleu, 2017, 292 pp.
GAUTIER, François. Nouvelle histoire de l’Inde. Paris: l’Archipel, 2017, 291pp.
2018 DUSSAUD, Georges. L’odeur de l’Inde. Photographies de Georges Dussaud ; textes de Pier Paolo Pasolini. Chantepie: les Éditions de Juillet, 2018, 159pp.
LEFÈVRE, Corinne. Pouvoir impérial et élites dans l’Inde moghole de Jahāngīr. Paris: Les Indes savantes, 2018, 506pp.
30 août 1569. Naissance près d’Agra de celui qui deviendra le quatrième monarque de la dynastie moghole (1526-1857) : Jahāngīr de son nom de règne, un des principaux protagonistes de cet ouvrage. Son père Akbar était doté d’une ascendance doublement prestigieuse puisqu’il avait pour ancêtres à la fois le Mongol Chingīz Khān (Gengis Khan, mort en 1227) et le Turc Tīmūr (Tamerlan, mort en 1405) — deux insatiables conquérants qui avaient porté l’idée d’empire universel à travers l’Eurasie et dont la mémoire est encore bien vivante.
Centré sur le règne de Jahāngīr(1605-1627), l’ouvrage en propose non pas une histoire linéaire, mais une relecture ciblée basée sur la mise en regard d’une large palette de sources impériales et non-impériales (chroniques, mémoires, littérature « confessionnelle » et documents administratifs en persan mais aussi vestiges de la culture matérielle contemporaine). Ce faisant, il met à jour les inflexions qui marquèrent le premier quart du xviie siècle tant en matière de définition et de projection de l’autorité impériale moghole qu’en matière de gestion de la diversité ethnique et religieuse et de centralisme étatique.
Préliminaire à la réflexion globale engagée sur le pouvoir moghol à l’époque de Jahāngīr, le prologue démonte les processus historiographiques qui présidèrent à la construction de l’image d’incapacité politique généralement attachée à ce souverain. À travers une analyse croisant les perspectives sur l’imperium jahāngīride, le corps de l’étude en propose une interprétation renouvelée et le confronte aux diverses conceptions et formes de pouvoir coexistant dans le cercle des élites mogholes, que leur spécialisation soit militaire, administrative ou religieuse et qu’elles soient ou non intégrées dans l’appareil d’État. L’épilogue, enfin, élargit la réflexion aux relations entre le pouvoir jahāngīride et deux des autres grandes puissances de l’Asie musulmane de la première modernité — l’Iran safavide et le khanat chingīzide d’Asie centrale. [Remarques de l’éditeur]
L’Inde et l’Italie, l’Italie et l’Inde ! Les études ici réunies mettent en lumière les liens anciens et féconds que ces deux pays ont tissés : Vénitiens et Génois, artisans du commerce des épices entre l’Europe et l’Asie du Sud dès la fin du XIIe siècle ; Sikhs du Panjab venus fabriquer de la mozzarella au sud de Naples aujourd’hui ; orfèvres italiens enrôlés pour leur savoirfaire à la construction du Taj Mahal ou bien encore le Risorgimento pris comme modèle politique par les patriotes indiens à partir des années 1830.
Les exemples d’une attirance mutuelle et d’une infl uence réciproque au plan intellectuel, politique et artistique sont nombreux, donnant lieu à des relations d’une teneur originale, inspiratrice de cet ouvrage.
Historiens, spécialistes de littératures sanskrite, hindie et tamoule, conservateurs de musée et anthropologues témoignent du croisement de courants ou de personnalités qui ont incarné cette connexion de longue durée : des échanges nourris et variés s’illustrent à travers les voyageurs, missionnaires, hommes politiques, professeurs, écrivains et artistes en un kaléidoscope où l’on croise Gramsci, Gandhi, Ranajit Guha aussi bien que De Gubernatis, Maria Montessori, Tagore, Satyajit Ray, De Sica et bien d’autres. N’est-ce pas cette communauté des acteurs de l’histoire qui permet par le dialogue de favoriser un art de la rencontre toujours en devenir ? [Remarques de l’éditeur]
MARKOVITS, Claude. De l’Indus à la Somme. Les Indiens en France pendant la Grande Guerre. Paris: Les Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 54 , 2018, 272pp.
Parmi les combattants de tous horizons qui passèrent par la France pendant la Première Guerre mondiale figure un important contingent venu de l’Inde britannique, souvent oublié. Connus par les Français comme « les Hindous », ces soldats, dont plus de la moitié étaient musulmans ou sikhs, suscitèrent la curiosité des populations par leur port altier, leur allure martiale et leurs uniformes chatoyants.
Bien que la plupart n’aient séjourné en France qu’un peu plus d’un an, contribuant à contenir l’avancée allemande au prix de 8 000 morts, leur passage a laissé de nombreuses traces que ce livre tend à faire resurgir.
La correspondance échangée avec leurs familles en Inde, dont de larges extraits ont été rassemblés par le contrôle postal britannique, offre un aperçu fascinant sur la manière dont ces hommes perçurent la France et les Français, rare exemple du regard porté par les peuples d’Asie sur les Européens, inversant le point de vue eurocentré. Par ailleurs, ce corpus foisonnant entre en dialogue avec la vision que les Français eurent de ces guerriers venus d’un ailleurs si exotique, et met en lumière les rencontres, l’admiration ou les incompréhensions mutuelles. Manière de connecter deux histoires, celle de l’Inde et celle de la France, entre lesquelles il existe peu de passerelles. [Remarques de l’éditeur]
PÉRIER, François-Marie. Une certaine histoire de l’Inde : histoire, mythes, religions, art, philosophie : cinq millénaires d’une civilisation unique et universelle. Grenoble: Brumerge, 2018, 379pp.
PREMCHAND. Les écrits de Premchand / [édités par] Amrit Rai ; traduction de [l’hindi par] Fernand Ouellet ; avec la collaboration de Kiran Chaudhry, André Couture, Richard Giguère et Serge Granger. 2 vol. Paris : l’Harmattan, 2018, 1086pp.
SUBRAHMANYAM, Sanjay. L’Inde sous les yeux de l’Europe : mots, peuples, empires, 1500-1800. Traduit de l’anglais par Johanna Blayac.. Paris : Alma éditeur, 2018, 487pp.
2019 DESCHAMPS, Simon. Sociabilité maçonnique et pouvoir colonial dans l’Inde britannique, 1730-1921. Pessac : Presses universitaires de Bordeaux, 2019, 419pp.
FUSSMAN, Gérard. Guerre, art et religion en Inde du Nord. Paris: Collège de France, 2019, 95pp.
K, Santina. La Vie telle que je l’ai vécue ou Les Mots de ma vie. Saint-Denis: Edilivre, 10 mai 2019, 62pp.
Mon goût pour l’écriture a su éveiller mon imagination par la création d’histoires imaginées, inventées ou vécues sous la forme de poèmes et de textes courts. Ici pas de limite, tous les thèmes sont permis, seuls les rythmes des rimes donnent la cadence à ces récits et ces poèmes qui nous font tantôt rêver, tantôt penser. La connaissance, l’imagination, le plaisir de la vie, le détachement… Tous les thèmes y sont abordés minutieusement par l’auteur, pour faire vivre notre goût de la lecture et notre soif d’appréhender la vie sous un nouveau jour. Le regard rivé sur le songe et le rêve, ce livre donne une trêve à ce monde qui nous bouleverse ou nous chamboule et nous fait virer à l’autre extrême, celui de la compassion, de la béatitude et de l’amour par l’action. Auteur.
MEYER, Éric. Une histoire de l’Inde : les Indiens face à leur passé. Paris: Albin Michel, 2019, 376pp.
WEBER, Jacques. La France et l’Inde des origines à nos jours Tome 1 : L’Inde entrevue. Paris: Indes Savantes, 2019, 982pp.
Recension par Alain Lamballe (Asie21) de l’ouvrage de Jacques Weber, La France et l’Inde des origines à nos jours Tome 1 : L’Inde entrevue. C’est une vue globale de l’action de la France dans l’ensemble de l’Inde d’alors (incluant donc le Pakistan et le Bangladesh actuels). Le livre couvre les interventions étatiques et les initiatives individuelles, sous leurs divers aspects politiques, économiques, sociaux, militaires, culturels, d’où son très grand intérêt. ISBN: 9782846544863 Recension par Alain Lamballe (Asie21) de l’ouvrage de Jacques Weber, Tome 1
My book in French, Kamala Marius, l’Inde, une puissance vulnérable, Bréal, 2020.
Kamala Marius, Les inégalités de genre en Inde, regards au prisme des études post coloniales, Karthala
My book in French, Kamala Marius, l’Inde, une puissance vulnérable, Bréal, 2020.
Kamala Marius, Les inégalités de genre en Inde, regards au prisme des études post coloniales, Karthala
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